Une attitude moche au Stade Foch

Une semaine après la fin de ce match, et malgré des déplacements professionnels, la passion reste vive et la tension encore un peu présente…
Il faut dire que ce match de basket à Antibes aura livré toute la dramaturgie que seul notre sport sait générer. Ce maelstrom émotionnel fait toute la saveur de ces matchs disputés avec intensité, et ce sans faire cas du vainqueur ou du perdant. Bien entendu, quand la sonnerie finale retentit, la délivrance se fait plus amère quand on perd, mais les émotions véhiculées restent, alimentent les conversations pendant tout un weekend, et plus tard encore, quand on feuillette l’album de la saison. Et c’est aussi une des raisons pour lesquelles on aime le basket.

Il reste aujourd’hui un goût un peu désagréable dans nos bouches asséchées par l’angoisse des dernières minutes disputées contre Antibes. Peut-être même un peu de colère, assurément de l’incrédulité ou un peu d’injustice, surtout quand on se sent éducateur avant la fonction même d’entraîneur. Il s’est passé quelque chose d’excessif durant ce match, mais j’aurais l’occasion d’y revenir. Les arbitres ont eu leur part de responsabilité, nous avons pu en discuter avec eux à la fin du match, et il faudra en parler. La salle aussi, les entraîneurs, tout le monde à un moment s’est retrouvé dans une position difficile à gérer samedi dernier.

Je veux néanmoins tout de suite préciser quelque chose d’important. Ce match, le dernier de l’année, l’apothéose des play-offs de la catégorie U15 Filles Ligue, avait un enjeu : la troisième place du classement. Qu’on s’entende bien, en matière de formation, la place en question, comme toutes les autres du championnat d’ailleurs, n’a aucune importance. Ainsi le contenu du match avait bien plus d’enjeu que le positionnement final de notre équipe. Mais il créait un petit supplément d’âme qui allait animer les échanges sportifs du jour.

Enfin, il convient aussi de rappeler que les filles des deux équipes ont livré un combat épique et intense mais avec beaucoup de respect et des attitudes irréprochables de chaque côté. Au plus haut moment de tension de ce match, toutes ont su garder la tête froide et leurs nerfs pour livrer une fin de partie haletante dans le meilleur état d’esprit. Les coaches ont été toujours soucieux du respect des règles et du jeu, il faut les féliciter pour avoir su ne jamais perdre de vue le jeu à cause de l’enjeu.

Si je m’occuperai du cas de notre Coach Michel à la fin de cet article, je m’attarde un instant sur celui d’Antibes. En effet, comme toujours, Chrystèle sait faire travailler un groupe, lui donner des qualités, des repères, elle sait trouver des idées pour fédérer ses filles autour d’un projet. Les matches dans cette satanée salle au parquet capricieux ne sont jamais aisés. Et Chrystèle a comme souvent à son trousseau les bonnes clés pour aider ses joueuses. Une très bonne saison de la part des antiboises, c’est forcément quelque part la qualité du savoir-faire de son entraîneur.

Mais alors, on rentre dans le vif du sujet ? Maintenant ? Ok, on y va…

Thiz et Thil prenaient place dans l’équipe de départ, aux côtés de Romane, Inès et Zoé. Nos drôles de dames allaient être vite en jambes et donner un rythme élevé à la partie. Les antiboises ne s’en laissaient pas compter et cavalaient autant, donnant une impression de match visionné en accéléré !
A ce petit jeu de vitesse, les filles basculaient parfois dans la précipitation. Ainsi sur jeu rapide, on doit accepter de plus importantes pertes de balles, mais nos shoots n’étaient pas non plus de la plus grande précision. Néanmoins nous creusions l’écart, pour compter jusqu’à 8 points d’écart dans ce premier quart-temps. Mais rien n’est jamais facile dans cette salle, et nous allions nous heurter aux premières lueurs de résistance de nos adversaires, et à un arbitrage un peu tatillon qui allait avoir une incidence majeure sur le déroulé du match. En effet, les T&T sisters allaient se voir infliger 2 et 3 fautes dans ce seul premier quart-temps. Pas besoin de vous expliquer que des filles pénalisées si rapidement à ce point ne vont pas pouvoir faire tout le match, qu’elles seront vite hors du coup, refroidies et qu’elles ne pourront plus défendre avec la même générosité à leur retour sur le parquet ! Je ne dis pas que toutes les fautes aient été imaginaires, non, mais l’engagement respectif des 2 équipes méritait une meilleure équité en matière de coups de sifflet.
Pour la petite histoire statistique, à la mi-temps, nous avions reçu 15 fautes contre 8 à notre adversaire, et durant le 3° quart-temps, ce total allait monter à 19-8 ! Et si la fin du match présente un bilan de 25 fautes à 18 en notre défaveur, il faut aussi prendre en compte les lancers-francs qui en découlèrent… Là, c’est édifiant… Alors que nous allions tenter 13 lancers, pour n’en convertir que 4, uniquement par Romane et Zoé, nos adversaires en convertissaient 17, sur 37 lancers accordés…
Evidemment, dans un match qui comprend si peu de différence, tout compte, et ce point précis était crucial ! Quoi qu’il en soit, pour en revenir à la première période, nous la remportions sur le score de 16-10, ce qui n’était pas un mauvais départ, loin s’en faut…

Dans ce deuxième quart-temps, nous allions connaître quelques soubresauts. 3 ou 4 pertes de balles consécutives permettaient aux antiboises de recoller au score. Elles furent bien aidées par les fautes sifflées à notre encontre, Thileli se retrouvait déjà à 4 fautes au milieu de cette période. Nos adversaires purent, et surent, convertir 7 lancers et en profiter pour remporter le quart-temps 18-9. Le score à la mi-temps était de 28-25 en faveur de nos hôtes.

Au retour des vestiaires, les débats allaient s’équilibrer, mais le combat restait rude. Les filles se rendaient coup pour coup. Un tir primé de Thiz après un panier de Zoé, auxquels répondait Eva par un autre tir primé, et voilà Antibes qui menait d’un point. Ce troisième quart-temps allait permettre aux arbitres de s’illustrer encore. Ainsi Thileli, handicapée par ses 4 fautes, se voyait rejointe sur le banc par sa sœur Thiziri qui récoltait sa 4°, tout comme Maïssa, vouée au même destin… Yvonne, au passage, ramassait sa 3°…
L’influence de ces fautes était énorme. Elle privait l’équipe de 3 rotations, refroidissait les joueuses, et les empêcheraient de défendre jusqu’à la fin de ce match à couteaux tirés. C’est sur un score de parité, 15 à 15, que la période s’achevait.

Comme tous les maîtres du genre, les dramaturges de cette partie allaient travailler sur la fin étouffante de ce match. Bizarrement, même malgré ces quelques coups de sifflets déstabilisants, l’ambiance générale de la salle restait dans une sorte de torpeur inexplicable. Les parents des deux équipes devaient être distraits, ou alors leurs poitrines étaient déjà un peu serrées à cause de cet implacable mano à mano que nous imposaient les joueuses !
Toujours menées de 3 points, nos filles allaient s’atteler à la tâche et par son premier tir primé du quart-temps, Zoé ramenait l’Eveil à égalité à 43-43. Un panier encaissé, puis une autre passe de Zoé sur Inès, 45 partout. Voilà de quoi mettre en pelote nos nerfs déjà bien tendus. La salle commençait à gronder au fur et à mesure que la tension montait et que les secondes s’égrenaient…
Zoé était gardée de près par la 10 adverse, Eva, qui ne la lâchait pas d’une semelle. Zoé lui faisait visiter les 4 coins de son parquet, et offrait à ses supporters un « anckle breaker » dont elle a le secret.

Thiziri venait de rentrer, mais, comme une évidence, refroidie sur le banc, elle avait naturellement perdu certains repères et le rythme. Elle perdait une balle qui était immédiatement convertie par les antiboises.
Sur un anodin rebond, Romane, dont personne ne pourrait témoigner de l’hystérie destructrice qui la caractérise sur un terrain, était sanctionnée d’une faute anti-sportive. Une faute ANTI-SPORTIVE ! La première de sa jeune carrière, une sorte d’apogée arbitrale de cet après-midi dont je vous laisse juges…

Dans la foulée, 2 lancers pour Antibes, et balle rendue à nos adversaires, choyées en cette fin de partie. Dois-je m’attarder sur le fait qu’un 3° lancer a été accordé à notre adversaire sans aucune raison puisque nos joueuses n’ont pas pénétré la surface de tir ? Ouh, je vois que je laisse mon jugement s’obscurcir ! Surtout que, moindre mal, notre adversaire loupait ses 3 tentatives…
Je suis aussi encore un peu chaud au souvenir de la remise en jeu qui allait suivre, quand Thileli recevait sa 5° et dernière faute… Game over pour la rugissante et combative deuxième arrière de notre équipe ! Il ne fallait pas abdiquer, il ne fallait pas lâcher, nos efforts face au 2° de la saison régulière de notre championnat devaient payer. Sur cette fin de match, le bateau de nos voisines antiboises devenait ivre et, en bon capitaine, Laetitia maintenait le cap dans la tempête. Aux 4 points consécutifs d’Inès, elle répondait par 2 paniers à son tour et nous en étions à 49 partout. Yvonne récoltait sa 4° faute, mais nous tenions toujours bon, comme le roseau qui pliait mais ne rompait pas… Inès rentrait encore un panier et Zoé un lancer sur une énième faute provoquée par le bondissant Zébulon. D’ailleurs, chaque faute commise volontairement pour arrêter notre meneuse n’était-elle pas de fait à considérer comme « intentionelle » ?… Bref… Ces 3 points d’avance permettaient à Michel de poser un temps mort pour recadrer le jeu et les quelques secondes qui restaient à disputer… Pourquoi « quelques » et pas un chiffre précis ? Parce que le chrono avait déraillé et, après une énième discussion avec les officiels, alors qu’il restait 7 secondes à jouer en tout, l’arbitre décidait qu’il y en aurait 9. Le temps est une donnée à géométrie variable, nous allions nous en apercevoir.
Inutile de préciser combien la salle était à présent tendue, très tendue. Et bruyante, très bruyante. Cette fin de match était vraiment oppressante, et nos jeunes filles géraient pourtant cela avec une surprenante maturité. Si les consignes répétées de multiples fois durant la minute du temps mort étaient claires, il fallait les mettre en application. Contester tout tir à 3 points pour éviter l’égalisation.
Donc, de la théorie à la pratique…
Sur la remise en jeu, Yvonne, garde du corps attitré de la meneuse adverse, se faisait prendre de vitesse et Laetitia se lançait sur son côté droit favori, déboulait comme elle sait le faire. Zoé arrivait en secours, lancée un peu trop vite, et se retrouvait en léger contre-pied au moment où Laetitia envoyait son ballon derrière la grande ligne.
Bizarre comme les choses peuvent durer une éternité quand on leur souhaite un destin particulier non ? Les niçois, doigts croisés et poupées vaudous transpercées de toutes parts, attendaient l’échec tandis que les antibois, pattes de lapins sorties et mains croisées en forme de prières, suppliaient je ne sais quelle Divinité pour que le ballon rentre.
Le bruit sec du filet qui claquait sous l’effet rotatif du ballon venait de valider l’impensable… A 2’’8 du terme du match, Antibes égalisait à 52 partout.
Comme toujours dans ces instants, l’adrénaline fît son effet. Il coupait les jambes de celles qui venaient d’encaisser le panier, tandis qu’il redonnait l’énergie d’un désarroi devenu espoir à nos adversaires.
Ah si le chrono avait été déclenché sur les 7 secondes et pas les 9 !
Ah si on avait fait faute !
Ah si on avait mis Paris en bouteille !
Tous les supporters antibois avaient libéré leurs entrailles et esquinté leurs cordes vocales pour saluer ce panier venu d’ailleurs, rentré dans les brumes des fumées d’encens et les éclaboussures d’eau bénite…
Mais si nous avions du finir sur ça… Non… Parce que comme un rebondissement à la Jack Bauer, l’épisode n’était pas terminé. A défaut de 24 heures, il restait tout de même 2 secondes et 8 dixième à jouer au chrono !

Ce fut au tour d’Antibes de commettre l’impensable.
Bien rompue à l’exercice recommandé par son entraîneur, Eva, sur la remise en jeu de l’Eveil, commettait une faute pour arrêter notre meneuse. Elle en oubliait que cela offrait 2 lancers à notre équipe, chrono achevé, parquet vidé, c’était le moment du duel. Duel entre Zoé et le panier antibois.
Duel qui n’allait pas se passer dans le calme et la sérénité…
Pas besoin d’accabler les filles de notre équipe, elles étaient toutes transies de stress à l’idée de cette dernière chance. Pas besoin de reprocher aux antiboises une quelconque attitude antisportive, elles étaient toutes en rang d’oignon, debout près de leur banc, à psalmodier toutes les incantations possibles à leur jeune âge.
Les parents des 2 équipes étaient atteints de la même forme de paralysie vocale qui les avait déjà anesthésiés sur les 3 secondes précédentes.

Mais voilà… La salle était ouverte à tout le monde… Les équipes qui devaient jouer leur match après le nôtre regardaient avec fascination la conclusion dramatique qui était en train de se dérouler sous leurs yeux. Mais un petit groupe de jeunes adolescents avait décidé de perturber ce moment de tension incroyable.
Ces jeunes avaient l’âge ingrat, celui caractérisé par cet excès de sébum qui leur encrasse les synapses, enfin, celles fonctionnelles. Acquis à la cause antiboise, ils allaient envahir provisoirement un coin de terrain pour ensuite se regrouper sous le panneau de nos adversaires. Certains en tribune, d’autres sur le bord de parquet qui longe le terrain sous le panier. Ils allaient déclencher un très injuste vacarme pour faire vaciller la concentration de Zoé. Zoé… dont le cœur devait à cet instant précis battre à des vitesses supérieures à celles du Concorde, allait devoir se coltiner les importants et déstabilisants mouvements qui commencèrent devant elle. Il y avait aussi les cris, les excès, et le bruit assourdissant des coups de pieds sur les parois métalliques des tribunes.
Le comportement de meute est fascinant, des ouvrages intéressants y sont consacrés, là n’est pas la question, mais il provoque toujours les mêmes ravages… Ai-je vraiment envie de m’attarder sur ce point ? Oui, j’en ai envie, sans non plus vouloir faire trop cas de ces réflexes animaux qui ont animé une petite bande de mous du bulbe… Un regret cependant, multiple, à moins que ce type d’endurcissement fasse partie de la culture sportive et de l’apprentissage du basket des enfants de 13 ans… Mais l’arbitre aurait dû intervenir ? Le responsable de salle aurait eût bonne idée de venir calmer ces excités ? Les entraîneurs auraient pu attendre le retour au calme ? Zoé n’aurait pas dû tirer son lancer ? Bref, tout devient simple dans le calme d’un après-match à dire la vérité.

Zoé prit son courage à 2 mains et se concentra, autant que faire se pouvait, pour décocher son premier tir. Un lancer bien tiré, qui rebondit sur le panneau, puis l’anneau, de nouveau sur le panneau, et encore sur l’anneau, pour mollement retomber sur le côté gauche et mourir sur le sol.
Evidemment, les jeunes consommateurs de Biactol exultaient, conscients d’avoir réussi leur entreprise mais ils n’allaient pas s’arrêter en si bon chemin… Non… Il y avait un deuxième lancer à contester. Et pourtant, l’attitude de Zoé en disait long sur la déception qui venait de l’envahir…
Sous les mêmes acclamations de son nouveau groupe de fans, Zoé allait tenter de mettre ce deuxième tir mais on sentait bien que celui-ci allait être beaucoup plus dur que le premier… C’est désolant de voir ça dans des matchs de jeunes mais que peut-on réellement y faire ? C’est une forme d’apprentissage, mais qui est dur, lourd, cruel… Ainsi ce loupé venait faire exploser de joie cette petite tribune en mal de reconnaissance et, à juste titre cette fois, redonner l’énergie et l’enthousiasme nécessaire aux antiboises. Nous allions devoir composer avec les milliers de fautes au tableau, et l’adrénaline négative qui venait de s’écouler dans nos veines…
Juste pour vous faire apprécier ce grand moment de sportivité, je vous laisse regarder la vidéo de ces 2 tirs…

Là encore, durant cette fin de partie, ça allait être serré comme un condom sur l’attribut de Monsieur Siffredi ! Romane et Zoé allaient convertir 3 lancers quand du côté de nos hôtes, un panier, et un lancer converti sur la 4° faute de Romane, laissaient à égalité nos 2 équipes à 55 partout.
Sur un rebond d’Inès, appliquée et efficace tout le long du match, l’Eveil allait marquer son dernier panier, et, sur un tir primé, Antibes reprenait l’avantage. Ce petit point d’avance faisait revenir sur le terrain nos amis du club des « Lobotomy Boys ». L’arbitre, à cet instant, fit intervenir le responsable de salle pour mettre enfin de l’ordre dans ce pataquès et faire passer une serpillère afin d’éponger les fuites de liquide rachidien sorties tout droit de nos amis hydrocéphales du jour… Il n’est jamais trop tard pour prendre une bonne décision me direz-vous ? Mais le mal était fait. Nos jeunes pousses en avaient plein les pattes… Rythme échevelé durant 44 minutes, la 45° allait leur échapper et, comme un symbole, et pour achever en beauté son cycle de U15, Laetita marquait le dernier panier de la rencontre. L’Eveil mettait genou à terre, Antibes remportait finalement ce match homérique 62-57.

Quand on repense un instant au déroulement de cette partie, à l’engagement, à la combativité, à la pugnacité montrée, on ne peut qu’apprécier le spectacle proposé…
Antibes, deuxième du classement général durant la saison régulière, solide équipe à l’esprit de combat développé, terminait à la 3° place générale à la fin des play-offs. Une 3° place qui était donc l’enjeu de cette partie et que nous aurions pu conquérir. Notre (très) jeune équipe avait livré une prestation vraiment très bonne, malgré quelques imprécisions dans la finition de certains tirs, et il s’en était fallu d’un rien pour que la rencontre bascule en notre faveur.

Un coup du sort, un comportement peu glorieux de certains individus et, surtout, une belle opposition nous avait empêchés de réaliser l’exploit de nous imposer dans cette salle Foch, sans vipère au poing. Après tout, nous étions menés de 3 points avant le début du 4° quart-temps, et les filles ont fait le job, ont mené, mais ces efforts n’auront pas suffi.

L’absence de Chiara aura été certainement pénalisante pour l’Eveil, qui avait essayé de décaler le match pour la récupérer, ne serait-ce que pour un quart-temps. Notre jeune joueuse n’aura pas vu cette salle cette année, déjà absente en saison régulière pour des motifs scolaires.
Il ne faut pas en vouloir aux filles, et encore moins à toi Zoé, tu as fait ce que tu as pu, sur ce match, et durant toute la saison.
Avec 16 points, 10 rebonds, 7 interceptions, 6 passes décisives et 8 fautes provoquées, je crois que c’était déjà suffisant… Antibes a vaincu et éteint nos velléités du jour, c’est tout.
Il est nécessaire de ne pas voir uniquement le basket par le prisme singulier de la victoire. S’il ne faut pas la déconsidérer, elle ne doit pas faire perdre de vue que la formation prime avant toute chose. Et ce match, clairement, aura fait grandir toutes les filles, des 2 équipes.

Il y a 5 ans, encore sous les couleurs monégasques, Zoé rentrait à la dernière seconde un panier avec lancer en prime, marqué, qui avait fait gagner le match d’un point dans cette salle. Contre certaines des antiboises encore présentes aujourd’hui. C’est maintenant dans l’autre sens que ça a basculé, c’est ainsi !
La vérité est que nous avons toutes et tous vibré durant ce match, et que c’est ce genre de dénouement qui nous intoxique, et que le basket instille savamment comme une addiction dans nos veines !

Alors bravo aux antiboises pour leur victoire, leur accueil, et le moment partagé en fin de match. La photo de nos 2 équipes mélangées, de nos filles pomponnées, était la réponse essentielle à porter aux montées conflictuelles et débats houleux de fin de partie. Ce n’est qu’un jeu, ce n’est que du sport, ce n’est que de l’apprentissage… Et j’en viens à parler de notre Coach Michel…

L’homme est humble, passionné, donc excessif parfois, il déborde d’énergie et d’altruisme. Il aime le basket, il aime ses joueuses, il aime les voir progresser, les voir travailler, les encadrer, les accompagner. Il ne lâche jamais rien, il encourage, il harangue, il replace, il travaille. Jamais un mot de travers à l’encontre d’une fille, d’un parent, d’un arbitre, d’un supporter, d’un officiel. Toujours à suivre une ligne de conduite qui l’honore et qui offre des résultats. La progression de nos filles est flagrante et ce dernier match nous fait déjà poindre le regret d’une saison qui s’achève. Cette certitude que le jeu déployé, tout autant que les énergies, pouvait nous offrir encore de belles rencontres, mais le championnat s’achève… Sur une défaite cruelle, certes, dans une ambiance un peu vilaine, certainement, mais il faut se départir de cette vision des choses et apprécier le travail et les conseils prodigués par Michel à nos filles respectives, tout autant que le respect gagné par notre club sur les divers terrains adverses cette année.

Il nous reste à confirmer cette belle progression sur le ou les tournois à disputer ces prochains jours, prochaines semaines, et prolonger un peu ce sentiment de plénitude que nous offre cette fin de saison.

A très bientôt tout le monde sur les parquets des Alpes-Maritimes, du Var, ou d’ailleurs !
Merci à tous les acteurs de la saison, nos adversaires, les arbitres, les supporters, les gens croisés dans les salles de baskets, les bénévoles dévoués, les coaches.

Merci à Régis et sa bombe de froid toujours prête à diffuser son réconfortant pouvoir de glaciation, et merci à Michel. Merci aux parents de leur inconditionnel support et, surtout, merci à vous les filles ! Vous avez grave géré cette année !

Dernière salve de photos de ce championnat… See you all !

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