Tournoi International de l’Eveil : Une finale à l’époustouflant final
C’est dans une salle Pasteur chauffée à blanc par un public en liesse que le dernier match du Tournoi International de l’Eveil version 2016 allait se dérouler.
En effet, en ce dimanche 19 juin, sous un agréable soleil, et après les derniers matches de classements et la finale de la poule basse, arrivait enfin la finale ultime des gladiatrices locales. Ces filles avaient croisé le fer pendant 2 jours pour se hisser au plus haut et garder la tête haute. C’est ce principe de survie des Highlanders d’ailleurs que de savoir garder sa tête sur les épaules quand il ne peut en rester qu’un !
Et voilà donc toute la problématique de ce match, savoir résoudre l’équation Carqueiranne qui, par 2 fois durant la saison, avait eu la fâcheuse tendance de nous éparpiller façon puzzle.
Si je ne voulais pas parier sur un excès de confiance des varoises, je pense que ces 2 avantages glanés sur le championnat avaient tout de même un effet un peu enivrant, ce qui semble bien normal somme toute.
Ce Tournoi International allait respecter le protocole en vigueur pour ce genre d’évènement et, ainsi, les filles rentrèrent les unes après les autres, précédées de drapeaux fièrement brandis par de souriantes petites bénévoles.
Une fois alignées et présentées par un speaker chaud comme la braise, un certain DJ Réj, la marseillaise allait résonner dans les travées de l’enceinte sportive.
C’était amusant et touchant de voir certaines filles le visage fermé, la main sur le cœur, et pour certaines entonner les paroles écrites par Rouget de Lisle en 1792.
Ce frisson passé, et sous les invectives ou les encouragements, selon le camp choisi, les 5 majeurs allaient se présenter sur le terrain et le combat allait pouvoir commencer. Le tout arbitré par la crème de l’arbitrage local, les princes du sifflet, Maxime et Enzo.
Il va sans dire que même si les formules en 2×7 minutes allégeaient le programme, les benjamines des 2 équipes entamaient leur 6° match en 24 heures, les jambes forcément un peu rouillées…
A ce petit jeu, les varoises semblaient mieux entrer dans la partie et prirent vite un léger avantage, mais la combativité de nos joueuses permettaient de limiter les dégâts. Il était important de coller au score et Joëlle se chargeait de parler à toutes les filles pour les replacer, les encourager, les aider du mieux qu’elle pouvait de son banc. Le temps défilait vite, il ne fallait pas se prendre les pieds dans le tapis.
Tout le long de la partie, c’était un jeu de chat et de souris qui se mettait en place et si nous ne passions jamais devant, nous n’étions jamais loin derrière. Mais c’est toujours dans le money-time qu’il faut se révéler et… on peut dire que nous l’avions un peu loupé… Une paire de pertes de balles nous reléguait 5 points derrière Carqueiranne, et les 40 dernières secondes à jouer ne laissaient guère d’espoir à nos joueuses… Il suffisait de voir les mines un peu déconfites des filles sur le terrain pour se persuader qu’une fois de plus, même avec un score plutôt maigre et un écart famélique, les carqueirannaises allaient empocher leur 3° victoire de la saison contre nous.
Une fois n’est pas coutume, notre avant-dernière possession de balle n’allait pas se révéler stérile. Bien qu’ayant un peu lâché le cours des évènements, nous étions en zone d’attaque avec peu de place pour passer. Un peu dépitée, et sous les encouragements de Thileli, Zoé balançait un cachou à 3 points qui se convertissait, voilà que le score n’était plus que de -2, et nous avions, selon toute logique, encore une possession à récupérer après la dernière attaque des varoises.
Ô quelle intensité ! Les coaches noircissaient leurs ardoises, exhortaient mille consignes, et renvoyaient les filles des 2 camps, les unes plus si certaines de remporter la partie, les autres un peu plus galvanisées par ce shoot de l’espérance…
C’est en défense que nous nous appliquions et que nous fermions la raquette à double tours. Mais malgré tout, un shoot de l’inévitable Laura partit, et manqua sa cible. Nous perdions le rebond mais notre adversaire fit une erreur en récupérant le ballon et fit un marché.
Voilà donc la dernière balle du match, celle qui faisait tambouriner nos cœurs dans nos poitrines, celle qui faisait transpirer un peu plus nos mains et nos tempes, celle qui faisait qu’une salle entière hurlait ou se retenait de respirer. C’est fou ce que ça peut provoquer quand même hein ?
Dans cette dernière remontée de balle, comme pour remercier Thileli de son encouragement sur le 3 points précédent, Zoé envoyait la balle dans les mains de sa coéquipière qui partait au double-pas et marquait. Sur le buzzer, elle venait d’arracher la prolongation, et entretenait l’espoir, tout autant qu’elle venait de porter un coup au moral des varoises.
Cette prolongation, évidemment crispante, n’apportait pas grand-chose dans le sens où Carqueiranne, depuis notre égalisation, ne marquait plus du tout. Comme un petit ressort cassé dans la mécanique des 3° du championnat Ligue 2016, mais nous n’avancions pas non plus avec trop de confiance, conscients d’être revenus du diable Vauvert, mais avec la crainte de s’exposer à la moindre et mortelle contre-attaque.
Et le temps continuait de filer… Et le stress continuait de monter… Et une Moudoud peut en cacher une autre ! C’est donc au moment de plier le match que Zoé adressa sa dernière passe à Thiziri qui sut convertir l’offrande en lumière ! Oui, j’ai envie de dire que la lumière est venue de Thiziri, ce qui éclairera les sages et savants, et fera chercher les autres sur la signification de cette phrase !
Quoi qu’il en soit, dans une explosion de joie que tout le monde pouvait imaginer, les filles sautèrent, hurlèrent, exultèrent, tout en contraste avec la déception des Carqueirannaises, enfin vaincues !
Ces émotions sont celles après lesquelles on coure toujours, celles pour lesquelles on s’entraîne dur, on se fait mal, celles qui nous font oublier les douleurs, les chagrins. Celles qui provoquent une dose de dopamine si bénéfique à la continuité de nos parcours personnels.
Ces victoires acquises aux forceps sur le terrain sont aussi des émotions partagées avec les cadres, les dirigeants, les parents, les supporteurs, elles font du bien et communiquent un bonheur rayonnant Ô combien appréciable.
Les filles allaient recevoir leur récompense, la coupe et la médaille qui rétribuent les efforts fournis sur ces 2 jours, mais c’est avec la tête pleine de belles images et d’une grande satisfaction du devoir accompli qu’elles allaient repartir dans leur pénates respectives.
Félicitations aux équipes, aux organisateurs, à tous les participants, ce fut une belle fête, une grande réussite et un final en apothéose sous l’œil perçant de l’aigle niçois qui trônait dans la salle.
Et voilà les dernières images de cette folle finale…