Tournoi International de Fréjus – Sélection 06 contre CTC HTV La Seyne La Londe

Elles ont beau avoir moins de 15 ans, leur physique avait déjà été émoussé par le premier match contre les U14 PACA. Elles avaient eu 5 heures pour aller prendre leurs quartiers à l’Azuréva de Fréjus, se restaurer, et repartir sur le parquet du Gymnase des Chênes pour disputer la 2° rencontre de la journée, cette fois contre le CTC HTV La Seyne La Londe, équipe qui évolue en Championnat U15 Elite. Match à 16h30, donc rendez-vous pour l’échauffement à 15h30, il ne restait pas beaucoup de temps aux parents pour apprécier le fond de leur (pousse) café !

Un petit problème surviendra au moment de placer les joueuses sur la feuille de match. En effet, Mia et Karla avaient été appelées par leur club de Fréjus pour disputer une rencontre de championnat départemental. Le règlement, clair et strict sur le sujet, interdit à des U15 de disputer plus de 2 matches par jour, ce qui est médicalement rassurant. Mais c’est dans la déception et la tristesse que les 2 jeunes pousses se voyaient contraintes de s’asseoir sur le banc pour regarder les 9 autres tenter de bousculer les varoises.

Pour ce faire, les coaches envoyaient sur le terrain le même cinq de départ que le matin, à savoir Camille, Elisa, Ella, Marie et Zoé. Avec l’énergie post digestion, les filles allaient tenter d’emballer le match, ce qui était plutôt une réussite. La Sélection 06 menait 4 à 0 puis 8 à 2.
Le Coach adverse prenait un salvateur temps-mort pour remonter les bretelles de ses filles.
Dans le même temps, l’engagement d’Elisa, qui ressemble au lapin Duracell mais sans les piles ni la fourrure rose, était sanctionné et elle prenait sa 2° faute du quart-temps. Les varoises recollaient au score à 8 partout mais nos joueuses tenaient à respecter la stratégie mise en place le matin et gagner le premier quart-temps. Ce fut chose faite et nous menions donc 10 à 8.

La 2° période allait être crispée et crispante, mais les filles tenaient bon. Le duo antibois Maïlice/Eva permettait de rester à 12 partout mais les 4 dernières minutes allaient être plus compliquées. Nous perdions ce quart-temps 12 à 4 et le score était à la mi-temps de 20-14. Un retard de 6 points sur les varoises qui se révèle être aussi minimaliste que le CV de Miss Dominique.

Mais une fois encore, quand il s’agit de physique, c’est souvent la mi-temps qui coupe les jambes et la reprise au 3° quart-temps est difficile. Inutile de rajouter que la préparation de nos adversaires, au collectif bien huilé, faisait la différence. Nous encaissions un 5-0 puis nous devions traverser un long moment de flottement  qui nous fit perdre cette période 15-4, ce qui nous reléguait à 17 points de retard sur le score de 35 à 18 en faveur du HTV.

Nos minimes allaient-elles avoir ce sursaut d’orgueil que nous espérions tous au moment d’entamer ce 4° quart-temps ? L’espoir était permis, mais les filles prenaient un 6 à 2 qui nous mettait à 21 points de retard… C’était cher payé mais la machine allait s’emballer. Zoé cavalait mais trouvait trop peu de solutions en contre-attaque par manque de coordination collective, ce qui était somme toute bien normal au vu du vécu de cette équipe. Maïwen commettait une grosse faute sur notre bondissante meneuse, qui en sortirait avec un tibia copieusement gonflé en fin de match, mais pas intentionnelle, au contraire de celle sifflée contre Chiara qui était totalement identique…
Peu importe, dents serrées, elles défendaient, piquaient des balles, trouvaient des solutions à l’intérieur avec Marie. Zoé décochait un tir à 3 points et ramenait l’équipe à 9 points.
Avec un dernier panier de Marie, nous remportions brillamment le quart-temps 18 à 8 et ne mourrions qu’à 7 points de cette belle et compacte équipe varoise. Score final 43-36 mais il convient de mettre en lumière la prestation de nos U15 qui n’ont pas démérité.
Et ce à plus forte raison que lors des matches de classement, le Cavigal s’inclinera de plus de 20 points contre cette même équipe, ce qui démontre la qualité de la performance de nos Maralpines.

En tout cas, il était nécessaire de trouver du repos pour affronter les joutes du lendemain, physiquement, c’était difficile… C’est donc toutes ensemble qu’elles allaient profiter de moments de détente qui leur appartiennent, tant mieux pour elles.

Malgré tout, la nuit allait être perturbée. En effet, alertées par la tiédeur inquiétante de leurs douches, quand la nuit tombait, elles réalisaient que ni chauffage ni électricité ne fonctionnaient dans leurs pénates. Il aura fallu alors déménager tout ce beau monde vers 23h30, toutes les équipes et leurs cadres, vers des chambres plus luxueuses et, surtout, plus chauffées. Tout ça semblait aussi rassurant que de passer la soirée dans un donjon sombre quand, au mur, est accroché un martinet à clous et qu’on entend le pas lourd de Maître Roberto, dit Le Prédateur, se rapprocher de la pièce où on attend en slip. Oui, bon, pas à ce point quand même, d’accord, j’avais juste envie de me faire plaisir avec le côté cryptique de la situation !
Quoi qu’il en soit, la nuit ne serait pas aussi réparatrice qu’elles auraient pu l’espérer mais c’est aussi comme ça qu’on se construit des souvenirs indélébiles !

En attendant que le jour se lève et emmène notre équipe affronter les Catalanes, je vous laisse avec les photos de ce match.

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