Tournoi de La Valette : Plus de cannes contre Carqueiranne

La petite séance de cryothérapie achevée, nos filles pouvaient se rendre au buffet pour se restaurer abondamment en prévoyance de la demi-finale contre Carqueiranne.
La profusion de sucres lents et de crudités était absolument sidérante. Comme la pause serait longue, elles avaient le temps de reconstituer les forces nécessaires à leur prochain combat.

C’est ainsi qu’à peine une demi-heure après le dernier match de poule, les arbitres convoquaient les joueuses qui allaient jouer leur 4° match d’affilée sous un soleil de plomb, le ventre vide et avec une réhydratation douteuse… Ce petit côté abattage industriel provoquait de diplomatiques réticences, pour ne pas dire susciter une certaine forme de colère légitime…
Plus rien à manger côté barbecue, plus de bouteilles d’eau, et des matches enchaînés à un rythme insensé… Ce ne sont que des enfants… De plus, la programmation de la finale laissait grand temps à toutes les filles concernées de se reposer comme il se doit après avoir déjà passé plusieurs heures sur un terrain en ciment et sous un soleil constant… Je pensais au détour de cette succession de matches que c’est aussi un 10 juin qu’Elie Kakou s’en était allé… Sombre pensée sur les risques encourus sur ces playgrounds mais que je chassais vite en réalisant qu’il s’agissait aussi de l’anniversaire de Chantal Goya.

Bref, il fallait y aller et Geoffrey envoyait pour l’occasion Zoé, Chiara, Romane, Maïssa et Hana contre une équipe de Carqueiranne qui, comme nous, était venue avec ses U15 s’évaluer sur un tournoi U17.
Seule différence, les varoises avaient obtenu un peu de repos supplémentaire e, jouant avant nous et avaient pu se restaurer. Les championnes R1 allait affronter les championnes R2, preuve au passage de la qualité de notre poule de début de championnat mais je m’égare, je m’égare…

Difficile de dire grand-chose sur cette partie et sur l’apathie bien normale de nos joueuses. Ereintées, elles ne bougeaient plus trop, n’offraient pas beaucoup de solutions à Zoé qui remontait le terrain de façon un peu vaine. De plus, Carqueiranne nous proposait une zone fermée et notre maladresse était mise en évidence (3/18 aux tirs…).
Malgré tout, même si un écart se creusait, nos minimes ne déméritaient pas. Cette partie devenait aussi dure qu’un banc en bois quand on a des hémorroïdes mal soignées.
La période s’achevait sur le score de 12 à 7 en faveur des varoises.

Il fallait repartir pour la 8° période de la journée, et, bien entendu, les conditions ne s’arrangeaient pas. L’intégrité physique des joueuses allait être préservée mais bon sang que ça commençait à tirer.

Mais avec un peu de cette énergie du désespoir, les filles serraient les dents et y allaient de bon cœur. D’abord sur un double rebond offensif de Romane, elle scorait un panier et obtenait la faute, ce qui est très souvent le cas quand on remonte après la prise du rebond. Et elle marquait le lancer-franc.
Puis Zoé crossait Chloé et marquait son panier pour permettre à l’Eveil d’égaliser à 12 partout.
Ensuite, tel le jeune conducteur à la moustache juvénile qui cherche à emballer la jeune fille qu’il raccompagne, il y eut le coup de la panne. Paf…
Plus rien. Les filles étaient au bout de leur vie comme elles disent quand il faut se lever du canapé pour aller dans le placard de la cuisine chercher un paquet de chips.
Si Zoé faisait faire sa 3° faute à Chloé, elle loupait 2 tirs longue distance, tirs contraints par l’immobilisme de notre jeune et éprouvée équipe…
Carqueiranne reprenait l’avantage à 14-12 et puis, l’erreur d’inattention qui coupe les jambes et flingue le match… Chloé se retrouvait seule derrière la ligne des 3 points. La laisser ainsi dans cette zone du terrain, c’est aussi candide que de débarquer en plein mois d’août au Cap d’Agde sans préservatif. Bim, sanction, ballon rentré, écart fait, et si nous obtenions 2 lancers en fin de partie, loupés tous les deux, ça ne changeait rien. Carqueiranne marquait sur une dernière contre-attaque à la Uncle Drew et nous nous inclinions 19 à 12. Rien d’infâmant compte tenu des conditions, et Carqueiranne reste une belle équipe.

Nous étions dans ce match en position de chasseur, Carqueiranne dans celle du lapin. Mais je vous l’ai dit, c’est ce 10 juin que nous fêtions les 76 ans de Chantal Goya. Il semblait ainsi presque écrit qu’un lapin allait tuer un chasseur.

Il fallait ramasser ce qu’il restait de nos joueuses et numéroter les pièces. Grâce à une ingénieuse notice suédoise, nous devrions être en mesure de pouvoir les remonter pour le dernier match de la journée, le tout étant de ne pas perdre ces petites pièces et autres chevilles en bois que l’on confond toujours.

Au passage, on se dit que dans des conditions normales de terrain et de physique, il eut été intéressant de jouer nos vertes amies. Mais ça viendra bien vite dans le championnat U17 la saison prochaine.

D’ici là, et avant de jouer le match pour la 3° place, laissons les filles passer à la salle de récupération et nous, on se fait quelques photos.

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