Sélection – Match retour contre le Var – La douche froide du 7 mars 2015 !
Que de choses à dire sur ce match tant nous nourrissons de regrets ! Mais remettons tout ça dans son contexte.
Fortes de leur victoire acquise au match aller, nos petites représentantes des Alpes-Maritimes abordaient ce match avec un léger matelas de 5 points d’avance.
Je vous l’accorde, il s’agit plus d’un futon que d’un pucier façon grand-mère mais néanmoins, mieux valait avoir cette avance que de courir derrière le score.
Il allait très tôt s’avérer que comme les murs en papiers japonais, ce futon était décidément trop mince…
Les varoises, elles, étaient remontées à bloc et bien décidées à suivre l’exemple des garçons qui claquaient les nôtres 71 à 55.
Pour ma part, je pourrais dire que la douche froide dont il est question m’évoque l’eau. Celle que j’ai dû éponger des yeux de Zoé en avant match, et celle que j’ai dû écoper aussi en fin de match.
En effet, les circonstances du moment poussaient Barbara, notre Coach, et Lauraine, notre assistant coach, à faire un choix et privilégier la taille de notre équipe pour offrir du répondant aux intérieures varoises.
Zoé, sous le microscope du moment, faisait les frais de cette décision et quittait les 10 de la feuille de match, pour rejoindre le banc des supportrices garni de Chiara et Chanelle, et de Tiguette ! Néanmoins, elle pouvait participer à l’échauffement, avec sérieux, et fournit par la suite un encouragement de tous les instants, ce qui contribuait à remonter le moral de la fourmi atomique.
Elle ne ménagea jamais ses efforts et ses cris et, comme chacun sait, le cri de la fourmi est le cro-onde… Je vous laisse un instant… Bon, d’accord…
Un échauffement qui s’est déroulé étrangement avec des warmers bleus et blancs qui tranchaient avec le rose des tenues de match de nos filles… Bref, rien de capital, juste une petite faute de goût à mon sens.
Nous étions sur le point d’aborder le match en lui-même mais, bizarrement, la tension était palpable, comme une petite peur tenaillée au ventre. Une peur de vaincre ? De rater une qualification pour la Corse ? Tout est possible, on pouvait tout imaginer.
Quoi qu’il en soit, cette grosse nervosité s’est accrue avec une série de décisions arbitrales parfois déstabilisantes. La première victime de ce cocktail détonnant fut Tatiana, vite handicapée par 2 fautes un peu vite sifflées. Ce mauvais départ la suivra jusqu’à la fin du match, puisque rester sur le banc la refroidit, et chacune de ses entrées ultérieures la mettait hors rythme, et les fautes retombaient jusqu’à la dernière et fatale cinquième qui la sortait du match, définitivement. Il restait 2mn47 à jouer, et l’égalité parfaite que nous aurions pu atteindre nécessitait 4 paniers à mettre.
Malheureusement, il était quasi impossible de penser remonter cet écart tant la réussite aux shoots, pour ne pas dire l’absence de shoots, était famélique.
Quand les varoises arrosaient le cercle qui semblait aussi large que le diamètre d’une roue de camion, nos rares tentatives étaient sans cesse rejetées par un arceau récalcitrant.
Notre défense était moyenne et n’empêchait pas l’écart de se creuser à chaque quart-temps. Notre attaque, quant à elle, ne connut un sursaut qu’au dernier.
Q1 : 4-12
Q2 : 9-11
Q3 : 3-10
Q4 : 13-14
Notre faillite a été collective, nos joueuses n’ont jamais su trouver le rythme et leurs qualités s’étiolaient rapidement, comme un feu qui s’éteint peu à peu.
Il faut noter la combativité sportive et le bon impact physique et dynamique de Lætitia.
Une belle gladiatrice !
Évidemment, malgré les efforts de nos coaches, et leur compassion réelle, la déception de nos petites ne pouvait pas être endiguée et le barrage rompait, les larmes avec. La deuxième vague qui soulignait le score final d’une défaite consommée 47-29. Certaines de nos filles pourront réaliser ce qu’une défaite de ce type fait, car c’est tristement le lot hebdomadaire de notre vaillante équipe roquebrunoise. Petit score marqué, grosse défaite. Mais pourquoi rougir ? Les filles ne sont pas des machines, pas encore, certaines sont encore des bébés, des enfants assurément.
La pression apprend à se gérer et on doit d’abord apprendre à perdre pour savoir savourer la victoire. Le chemin vers l’excellence est difficile, mais il apprend la vie. Quelle meilleure arène que celle de l’enceinte sportive ?
En tout cas merci quand même pour les émotions, du match aller comme du match retour, vous devez garder la tête haute mesdemoiselles. La Corse, c’est fini, qu’importe. il nous faut aller dorénavant dans le Var pour se concentrer sur une victoire en tournoi Inter-Comité. Les challenges restent nombreux, et l’occasion de nous revoir aussi. Profitons de chacun de ces instants.
Personnellement, le déjeuner au soleil m’avait mis parfaitement en place pour l’après-midi, je suis prêt à recommencer !
Je vous laisse avec les photos du match !