Saint-Laurent du cauchemar
Après s’être remises en selle face à Brignoles, nos minimes allaient en ce 15 octobre opérer leur premier déplacement de la saison. C’était donc un périlleux saut à effectuer jusqu’à Saint-Laurent du Var que les filles affrontaient courageusement.
Des petits pépins physiques semblaient être apparus la veille et c’est après échauffement et étirements que la décision des coaches tomba. Inès semblait opérationnelle et c’est Aya qui serait mise au repos comme prévu initialement.
Les Laurentines étaient grandes et agressives, nos minimes étaient bien en jambes. Sous l’impulsion d’une bondissante Zoé, le premier quart-temps fut particulièrement rapide. Malgré cela, nous étions en difficulté et nous perdions 14-11 cette période.
Nous allions corriger le tir en deuxième période par une victoire 16-11, ce qui nous laissait à la pause 27-25, un petit paquet de 2 points d’avance. Durant ce temps de jeu, Romane butait sur le sol et se tordait la cheville, elle n’allait pas reprendre, ce qui allait nous être par la suite dommageable.
Au retour des vestiaires, une autre embellie, nous allions compter jusqu’à 9 points d’avance mais qu’allait-il se passer ? La machine s’est grippée, les filles de Saint-Laurent s’enjaillaient et croyaient en leurs chances, elles avaient bien raison. Elles durcirent le ton pendant que nous commencions à peiner un peu physiquement, et que nous continuions malgré tout à jouer très vite.
Comme une illustration du propos, nous commencions le troisième quart-temps avec 1 seul point de retard, mais nous allions tenter d’enfoncer le clou comme si nous jouions dans les 30 dernières secondes. Nous allions laisser beaucoup d’énergie à ce petit jeu et tout finit peu à peu par craquer.
Les évènements allaient se retourner contre nous. Inès, qui disputait un ballon à une adversaire, chuta lourdement au sol et se tordit la cheville. Bilan : une entorse et 45 jours d’arrêt…
Camille prit un coup et n’arrivait plus à respirer, elle sortit prématurément pour récupérer.
Zoé n’arrivait plus à accélérer et c’est rouge écarlate qu’elle terminait sa prestation, incapable d’enfiler un ou deux paniers qui auraient pu faire du bien à ce moment de la partie. La fin du match se déroulerait sans elle.
Il restait Kim, qui allait au four et au moulin, se démultipliant pour le bien de l’équipe mais cette férocité n’eut pas l’effet escompté, dans le sens ou nous finissions le match par une défaite de 6 points. Elle payait alors le tribu de ses efforts et fut prise d’une hypoglycémie sévère. Allongée et incapable de bouger pendant plusieurs longues minutes, elle illustrait bien l’état qui consiste à aller au bout de soi…
Que c’était dur, frustrant, rageant… Nous avons couru après le score pendant 10 minutes et l’équipe a fini par payer cher le prix de ses efforts… C’est ainsi, une victoire, une défaite, le sport et ses incertitudes, le chemin de la formation est encore long, et chaque match est une étape à franchir.
Repos maintenant, les vacances de la Toussaint arrivent. Cela permettra aux blessées de se régénérer, et aux autres de souffler. Reprise le 5 novembre, ce sera à Draguignan. Une salle dans laquelle il est toujours difficile de ferrailler. A nous de faire déjouer notre adversaire et reprendre notre marche en avant !