Pas de bogue à Sorgues
Quel championnat quand même… Après n’avoir pas bronzé en Corse, et observé une pause contre Saint-Maximin à domicile, nous repartions sur les routes, en direction du Vaucluse cette fois, pour affronter Sorgues. Qu’allions-nous découvrir dans le Gymnase de La Plaine Sportive ?
Difficile de le dire car cette équipe n’aura pour l’instant disputé qu’un match contre les monégasques, remporté 59 à 29. Quand on sait que de 1959 à 1965, le Maire de la ville s’appelait Monsieur Gévaudan, fallait-il redouter un accueil bestial ? Nous sortions d’un beau récital contre Saint-Maximin, pas du Mozart non plus, même si nous fêtions les 262 ans de sa disparition ce samedi 27 janvier, et il était nécessaire de prolonger les effets positifs de cette partition. Et accessoirement enchaîner avec 2 victoires de suite, ce qui ne nous était pas arrivé depuis longtemps.
Pour ce faire, il fallait commencer par avaler les 255 km qui séparent l’Allianz Riviera, lieu de notre rendez-vous, de la salle de nos adversaires.
A 10h00, les filles étaient donc en place, prêtes à monter dans le bus mis à notre disposition pour ce voyage. Un bus que certains d’entre nous ont pu reconnaître puisqu’il s’agit de celui qui avait emmené nos filles « 2003 » de la Sélection U13 à Temple-sur-Lot. Mimétisme absolu, le fin pilote de notre embarcation n’était autre que Claudio, celui-là même qui nous avait conduit sur les terres du Lot en 2016. Ce retour vers le futur nous donnait un instant l’impression d’être Marty MacFly ! Positivement, les parents étaient entre de bonnes mains, et ils eurent même la surprise d’accueillir un VIP à bord puisque l’Empereur Palpatine en personne se joignait à nous pour le déplacement du jour.
Pauvre Ben qui souffrait d’un vilain virus et qui n’était pas dans son assiette… Mais qui a tenu à accompagner notre petit groupe loin de ses bases.
Après 2 heures de route sous une pluie battante, nous fîmes une pause méritée pour que les filles puissent se restaurer tandis que d’autres profitaient de l’instant pour tester les bienfaits cliniques du Prostamol. Un repas pris au bon moment puisqu’une coupure générale d’électricité dans l’aire d’autoroute forçait les restaurants à refuser d’affamés clients !
Nous n’avions plus que 30 minutes de route pour pénétrer dans le temple Sorguais.
La salle, qui accueille régulièrement une N1 masculine, a de quoi faire envie. Une belle architecture moderne, un parquet éclatant, de beaux gradins, une vraie belle salle de basket dans laquelle nous avons été chaleureusement accueillis.
Une fois changées, les filles commencèrent leur échauffement et nous avons profité de l’instant pour photographier les équipes ensemble. Un bon moment de convivialité avant les hostilités. Et elles allaient venir vite puisque les arbitres sifflaient les 3 minutes réglementaires.
Allaient commencer les cinq filles suivantes : Zoé, Chiara, Thiziri, Camille et Hana. Les consignes étaient claires, précises, à tel point qu’après 1mn45 de jeu, le score était de 7-2, mais pour Sorgues…
A croire que durant son discours d’avant match, Geoffrey avait parlé comme Jean Lasalle.
Incrédule, il prenait un temps mort pour vite rectifier le tir et remettre de l’ordre dans la maison niçoise. Les Sorguaises étaient bien en jambes, comme une jeune équipe qui jouait son va-tout à domicile. La minute consacrée au remontage de bretelles fut bénéfique puisque nos filles se mirent enfin en action (à se demander si on ne va pas devoir payer une taxe pollution diesel tellement leurs mises en route sont cahoteuses) et infligèrent aux vauclusiennes un 11-0 qui les sonnèrent quelque peu. Ce premier quart-temps allait être prolifique et nous allions ajouter un 7-3 pour ainsi finir la période sur le score de 23-10. Une très bonne mise en orbite de notre équipe qui jouait sur un tempo élevé.
Le deuxième quart-temps allait confirmer la tendance du premier. Geoffrey continuait de maintenir la pression sur ses joueuses et s’agitait frénétiquement comme à la grande époque de Louis de Funès qui, coïncidence, disparaissait il y a 25 ans jour pour jour. Nos filles contenaient bien l’adversaire et déroulaient leur jeu de contre-attaques, un jeu rapide qui provoque inévitablement des pertes de balles mais qui donne un rythme effréné de tous les instants, qui asphyxie l’adversaire et ravit les supporters. En bref, la période fût remportée 20 à 8 et à la mi-temps, nos minimes avaient 25 points d’avance à 43-18.
Bon, on ne va pas se mentir, si des écarts de ce type peuvent se réduire, se retourner même, nous en avons été les tristes témoins récemment, on croyait moins au retour de Sorgues dans ce match qu’en celui de Larusso sur scène. Il fallait donc rester vigilant, mais Geoffrey pouvait reposer ses filles et opérer une revue d’effectif large. Si nous avions perdu un peu en fluidité, et que le match était plus en mode gestion, nous empochions tout de même le gain de ce 3° quart-temps sur le score de 17 à 11.
Il ne restait plus qu’à gérer les 10 dernières minutes intelligemment pour rentrer chez nous avec la victoire. Les jeunes sorguaises n’abdiquaient pas et opposaient ce qu’elles pouvaient de résistance mais c’était peine perdue… A l’image de Chiara et Maïssa, notre équipe avait en plus retrouvé une adresse à longue distance, des paniers qui font mal à l’adversaire, on ne le sait que trop bien.
En début de période, Thilelli faisait sa 5° faute mais, comme nous avons pu le célébrer, elle a évité son antisportive cette fois, elle est en bon chemin !
Une bonne défense en place, d’efficaces contre-attaques, de la réussite aux tirs, la copie était bonne, la note allait être élevée. Score du dernier quart-temps 18-6 et nous remportions le match avec 43 points d’avance sur le score de 78 à 35.
Un beau travail rendu par nos U15 qui arrivaient enfin à aligner une série de 2 victoires de rang, si c’est court, j’en conviens, ça fait quand même du bien !
Pendant que les filles allaient à la douche avant de partager une collation, on pouvait croiser le regard content et malicieux de Geoffrey, un regard qui n’est pas sans rappeler celui de Donald Trump au moment de publier un Tweet !
Les dirigeants adverses étaient étonnés de la performance de notre équipe, posant 1.000 questions sur notre présence dans cette poule, ce qui en fait environ une de moins que celles à propos du visage des frères Bogdanof. Les aléas du basket, les performances ou contre-performances, peu importe. La situation se vit au jour le jour. Il faut travailler, former, progresser. Des mots qui s’appliquent aussi à l’équipe de Sorgues dont le jeune groupe possède une belle marge de progression.
Le fruit du travail régulier et de l’intensité actuellement mis aux entraînements commencent à payer et on voit clairement l’évolution de nos joueuses. Plaisant à voir, motivant à écrire.
De notre côté, nous allions pouvoir retrouver Claudio en mode Ayrton Senna, le mur en moins, prêt à nous ramener chez nous. Un trajet retour passé dans une ambiance de Club d’Ibiza, avec DJ Guetta, et DJ Khaled ! Boules à facettes, stroboscopes, T-Shirts Marlboro, autocollants Pioneer, caleçons JB, les peluches, à la technique c’est Michel, le light jockey c’est Momo, on monte sur les fauteuils, on lève les bras bien haut, allez c’est parti ! Oui, nous dansions donc le mia entre amis !
Toujours agréable de voir la vie interne de ce groupe de filles, adolescentes jamais loin d’une connexion Wi-Fi ou d’un portable, mais promptes à partager, rire, et passer du bon temps, c’est bien là l’essentiel. S’épanouir dans un sport qui leur plaît et dans lequel elles trouvent des moments de plaisir alliés à des performances et du travail, l’équilibre est bon. On sait combien la vie de groupe est capitale dans ces longues saisons qu’elles disputent !
En tout cas bravo à elles, et merci à nos amis sorguais pour leur accueil ce samedi, c’était un long déplacement, mais très agréable. Je vous laisse comme à l’accoutumée avec les photos du match et j’en ajoute de notre adversaire pour qu’elles puissent se servir aussi ! A bientôt après la pause du 7 février, nous nous rendrons alors à Monaco avec l’envie d’enchaîner.