NF3 : Le MBA subit le derby

Depuis le 8 février, plus grand-chose à se mettre sous la dent question basket féminin…
Heureusement que les vacances d’hiver nous ont permis une escapade en bonne compagnie sur les hauteurs des Ménuires ! Aération, oxygénation, ski, ski, ski et neige, avec beaucoup de soleil, ce fût parfait !

Le retour était programmé le 24 février et, pendant cette dernière semaine de vacances, Zoé allait s’entraîner avec les U18 encore présentes et disponibles le lundi, puis elle enchaînait avec 2 entraînements avec la NF3 les mardi et jeudi. Un programme plutôt copieux mais il devait déboucher sur sa sélection pour la rencontre du vendredi soir… Le derby monégasque entre l’ASM et le MBA, qui se déroulerait dans le Gymnase Scolaire du Stade Louis 2, une salle qui a vu plus de blé que 1.000 paquets de Cracottes.

Les conditions de cette rencontre étaient pour le moins exceptionnelles car l’ASM disputait la première place de la poule NF3 et visait la montée en NF2 pendant que le MBA, pour sa première saison à ce niveau, cherchait ses marques et souhaitait assurer son maintien.
L’ASM était coachée par Chrystèle Jouandon, entraîneur du MBA en PreNat la saison précédente.
Enfin, pendant les vacances, le MBA avait annoncé avoir coupé le coach historique de sa NF1, Olga Tarasenko, qui était présente au Gymnase. C’est Alex Tchangoue, déjà en charge de la NF3, qui allait assurer la continuité sur la NF1 en duo avec Franklin.

Problème, et de taille, la NF1 recevait le Centre de Formation de l’ASVEL ce même vendredi soir.
Ainsi Alex était à l’Annonciade à 20h00 pour assurer le coaching de la NF1 tandis que Franklin se retrouvait au Gymnase Scolaire pour coacher la NF3.

Autre contrainte, pas de renfort pour la NF3 puisque les joueuses de la NF1 étaient réquisitionnées pour leur match du soir. Je me suis rendu sur Internet pour voir ce que les gens auraient pu écrire sur cette situation, et parce que j’aime savoir ce que le peuple exprime, contrairement à Louis XVI ou Emmanuel Macron. Il s’avère que l’ASM se présentait diminuée, notamment dans le secteur intérieur puisque Pauline Machu et Andie étaient blessées. Elles présentaient une équipe de 8 filles, dont 2 venues du groupe de PreNat.

Le MBA faisait appel à ses cadettes en sélectionnant les jumelles Tinane et Maguette, ainsi que Zoé, les effectifs des 2 équipes étaient ainsi très modifiés par rapport à leurs habitudes.
Le derby monégasque présente un avantage certain, nous n’allions pas avoir à prendre la voiture, ce véhicule que les gens ont tendance à utiliser souvent pour n’importe quoi, certains vont même à des concerts de Keen’V.

Pour débuter la rencontre, Franklin allait lancer Coralie, Cindy, Mahé, Blevy et Alexia.
Et ça commençait difficilement, il faut bien le reconnaître. Le match était plutôt à sens unique même si nos joueuses se défendaient bien, à l’image de la combattive Cindy.
Mais nos adversaires enchaînaient les tirs à 3 points comme François Damiens les bouteilles de bière, c’est dire combien le rythme était élevé. A la fin de ce quart-temps, nous pointions à 8 unités de retard sur le score de 20-12 pour l’ASM.

La deuxième période allait être dans le même sens et nous allions subir la fluidité des assauts asémistes qui s’envolaient au score. En fin de quart-temps, Zoé entrait en jeu, crispée comme on peut l’imaginer. C’était comme faire un stage, tel Christophe Castaner au Ministère de l’Intérieur.
Elle arrachait un rebond défensif et la mi-temps sonnait déjà, nous perdions la période 24-13 et le score était de 44 à 25 pour l’ASM.

Nos filles ne savaient plus trop où elles étaient, comme Olivier de Kersauzon en fin de soirée du côté de Lorient. Mais il allait falloir trier nos priorités pour rebondir, comme Jaïr Bolsonaro, le Président Brésilien, quand il insulte Macron sur Facebook alors que la moitié de son pays est en feu.

Lors du 3ème quart-temps, nous allions voir l’écart se creuser encore. Avec 30 points de retard, nous étions en train d’assister à un gros crash de l’équipe. La fin de carrière d’Ayrton Senna en 94 à côté de ce que nous vivions, c’est Oui-Oui dans sa petite voiture rouge à la con.
Malheureusement, ou heureusement, selon comment on voit les choses, une longue interruption de partie allait permettre de respirer. En effet, une des deux arrières asémistes se blessait lourdement à la cheville et inquiétait son banc pendant de très longues minutes. Elle avait poussé un cri si rauque qu’on aurait cru entendre Garou, juste avant de cracher 7 litres de glaires, mis de côté par le Secours Populaire pour les enfants pauvres auxquels on fera croire qu’il s’agit de pâte Slime.
Alors que les pompiers emmenaient la joueuse, la partie reprenait et sous l’impulsion de Cindy et Coralie, notre équipe reprenait quelques couleurs. Si nous étions toujours menés au score, à 65-48, nous venions d’empocher le gain de cette période sur le score de 23-22.

La question se posait de savoir comment nos joueuses allaient terminer le match, elles étaient déjà physiquement plutôt rincées. Elles allaient tenter de surnager, de ne pas couler, on aurait presque souhaité à cet instant que le coach soit Philippe Lucas pour qu’il hurle en exigeant plus d’allers et retours en grand spécialiste des milieux aquatiques qu’il est.
Mais peine perdue, l’ASM allait accélérer, et le MBA n’y arrivait plus.
Nous perdions le dernier quart-temps 39 à 10, les asémistes avaient un temps passé la barre des 50 points d’avance, et le match se terminait, enfin, sur le score de 104 à 58 pour nos hôtes.
Nous étions passés en 10 minutes de 65-48 à 104-58, soit la plus rapide descente aux enfers depuis le Titanic en 1912.

En rejoignant le vestiaire, les filles avaient l’air brisées, telles une pâte à tarte, à tel point que nous hésitions à les recouvrir de quetsches sur une base de confipote.
Tout n’était pas à jeter, non, et il y avait même quelques motifs de satisfaction, comme le gain du 3ème quart-temps, ou la performance de Cindy, créditée de 20pt à 9/11, 16 rebonds, 3 interceptions et 3 contres, lui offrant une évaluation positive de 37.

Mais de l’autre côté, aussi, les artilleuses avaient eu leur grosse part du gâteau.
L’une finissait avec 33 d’évaluation, avec 39pt et 9/15 à 3pt tandis que l’autre avait 49 d’évaluation avec 34pt, 4/7 à 3pt, 14 rebonds et 9 fautes provoquées.

A la fin de ce match, pourtant, on voyait bien ce qui différenciait les 2 équipes avec leurs objectifs différents, surtout que l’ASM jouait sans son secteur intérieur. Presque un océan, cette poubelle de plastique dans laquelle survivent 4 goélands qui ont le même foie que Gérard Depardieu, nous séparait, mais l’ASM vise la montée, le MBA découvre ce niveau de compétition avec une jeune équipe, il fait nul doute que la saison prochaine, le derby monégasque réservera un tout autre match.

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