Championnes !

Et oui, ça y est, à un match du terme de ces play-offs, les jeunes niçoises sont devenues championnes de Ligue 2017 ! On ne peut que féliciter ces filles qui, tout au long de la saison, ont su relever tous les challenges qui leur ont été proposés et ont pu s’octroyer le titre de championnes régionales 2017 !
Félicitons aussi le coach pour sa saison pleine, architecte patient et passionné de cet édifice victorieux.

Bon, oui, d’accord, je sais… Il faut préciser que les niçoises championnes, ce sont nos voisines du Cavigal, mais il me semble nécessaire de faire preuve de sportivité et de féliciter cette équipe, tout comme rendre hommage au travail accompli par Myriam durant cette saison. Mais pour obtenir ce titre, comme indiqué, il aura fallu surmonter la dernière opposition de l’année contre l’Eveil, et ce ne fût pas, si je puis dire, « haut la main » !

Pour cette rencontre, 4° derby niçois de la saison, nous allions enregistrer le retour de Romane, dont le genou semblait s’être résolu à laisser tranquille sa propriétaire, et nous allions composer sans Aya.
Le reste de l’équipe était au complet et affûté, si ce n’est Thiziri qui souffre toujours d’une cheville délicate.

Comme toujours, je me répète, les matches entre niçoises sont très relevés, mais positivement. Il y a de la vitesse, du physique, de la technique, et ce sont de vrais beaux matchs pour les spectateurs.
C’est donc sur les chapeaux de roue que Chiara, Inès, Romane, Yvonne et Zoé démarraient la partie. Si une fois encore, et durant tout le match, les filles faisaient preuve de maladresse, elles étaient néanmoins tranchantes, efficaces en défense, rapides en contre-attaque. Les premiers points ne furent marqués qu’après 5 minutes de jeu seulement ! L’Eveil arrivait à imposer son style et menait 8-2, pour finalement se faire remonter à 8-8, score de clôture de cette période.

Dans le deuxième quart-temps, les minimes allaient opérer un chassé-croisé et se courir après jusqu’à la 16° minute où l’Eveil menait 17 à 16. Et puis pouf, le trou d’air ! Nos filles allaient prendre un 13-0. Toujours de façon étrange, le score nous échappait quelque peu. Emilie ajustait un tir à 3 points et lorsque nous nous rapprochions un peu, Flavie, qui était pourtant sous bonne escorte, trouvait tout de même l’espace suffisant pour nous décocher une de ses flèches longue distance dont le petit Panda est coutumier !
Mais l’allégorie animalière m’amène à vous parler de la jolie girafe Sophie qui officie à l’intérieur de la raquette adverse. Touchée visiblement quelque part, et boitillant sur ses allers et retours, la gigantesque intérieure trouvait le moyen de planter 14 points dans ce quart-temps et porter son total personnel à la mi-temps à 16 points. Elle venait de transférer sa douleur personnelle sur notre équipe un peu exsangue pour le coup. Période perdue 23-12 mais au bout du compte, à la mi-temps, le score de 31-20 n’avait rien de rédhibitoire.

Au retour des vestiaires, l’écart allait grandir pour attendre les 16 points à la 22° minute. Les organismes souffraient déjà, en particulier celui d’Inès. De retour dans la nuit d’un fatigant voyage scolaire, si tous les chemins mènent à Rome, Inès les avait tous arpentés au point de souffrir de nouveau de sa cheville blessée cette saison. Elle devait finalement se replier sur le banc pour recharger les batteries et préserver son intégrité physique. Thiziri souffrait de problèmes similaires à ceux d’Inès et c’est pour les mêmes raisons qu’elle devait sortir du terrain. Enfin, Chiara prenait sa 4° faute sur un de ses péchés mignons, le contre, et devait rejoindre le gang des chevilles qui sifflent ! C’est en claudiquant que nous terminions ce 3° acte sur le score de 14-11 et nous étions menés de 14 points. Notez que je ne mentionne pas ici quelques surprises arbitrales ce qui, par la même occasion, me prive du plaisir d’un excellent jeu de mots que je balance donc dans ma poubelle à idées oubliées. Tant pis, c’est comme ça !

Ces 14 points de retard allaient être telles des feuilles mortes, il allait falloir les ramasser à la pelle. Il suffisait de rappeler à nos filles ce qu’elles avaient plusieurs fois accompli dans un passé récent contre le Cavigal, ou d’autres, et jouer pleinement ce dernier quart-temps. Oh je voudrais tant que tu te souviennes comment on peut renverser un match !
Les filles lâchèrent alors leurs dernières forces dans la bataille et elles rendirent coup pour coup dans ce match, à l’instar de ce tir à 3 points de Zoé qui répondait à celui d’Elsa sur la possession précédente. Au courage et à la volonté, devant une équipe qui commençait à ressentir aussi les effets de la fatigue, l’Eveil se rapprochait au score mais allait finir par abdiquer. Sur une dernière balle perdue en remise en jeu, les joueuses du Cavigal allaient se mettre à l’abri pour attendre le coup de sifflet final, tout en perdant la dernière période 14-8. Le score final de 53-45 indiquait une défaite de 8 points fort honorable. Et frustrante bien évidemment ! Parce que c’est le voisin niçois, parce qu’il aurait été bon d’offrir cette victoire à Chiara, parce que le championnat aurait gardé son suspense jusqu’à la dernière journée, Antibes ayant eu la folle idée d’aller battre St Laurent dans leur salle André Carton.

Mais néanmoins, la prestation fut vraiment intéressante et dense. Nous pourrions faire un inventaire à la Prévert des moments où nous aurions pu prendre le dessus durant ce match, à commencer par cette satanée maladresse. Mais après tout, il faut savoir aussi accepter les choses telles qu’elles sont et rendre hommage à l’adversaire qui vient de nous défaire. De peu, si peu… Ce qui constitue un motif de satisfaction par ailleurs car par 2 fois cette saison, nous échouons très près de la ligne d’exploit. Les mines radieuses de nos adversaires montraient la libération que représentait cette victoire, acquise de haute lutte, mais les traits tirés de certaines montraient que le combat avait été rude, à l’image de Flavie qui a joué l’intégralité de la rencontre et qui finissait carbonisée. Mais les victoires donnent des ailes et sont le meilleur antioxydant que l’on peut connaître !

Maintenant, cap sur la dernière journée de championnat qui garde un enjeu malgré tout. Si tout est joué pour la première place, rien n’est déterminé encore pour la dernière place sur le podium. Et ce dénouement, fort attendu des 2 côtés du département, aura lieu à la rentrée contre les Antiboises de Chrystèle Richard. Ce match sera empreint de ce parfum que l’on aime humer en temps de play-offs, j’espère qu’il sera à la hauteur des attentes de toutes et tous. Il faudra travailler, jouer, s’amuser, et surtout ne pas perdre à l’esprit que le basket n’est qu’un jeu auquel il faut savoir s’éclater dans ces parties endiablées ! Bon courage à tout le monde et bonnes vacances de Pâques pour ceux qui ont la chance d’en avoir.
On se revoit très vite et, en attendant, voilà les images du jour !

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