Tournoi International de l’Eveil : L’Algérie n’était pas venue pour faire Galerie

Après les 4 matches disputés la veille, il fallait remettre le couvert ce dimanche avec la pression que chaque fille avait pu se mettre pour réaliser leur but, et avec la fatigue accumulée qu’il fallait aussi gérer devant des adversaires de bon calibre.

Nous avions l’honneur d’ouvrir le bal des demi-finales et de tester les courbatures !
Les algéroises, toujours sympathiques et généreuses, venaient avant le coup d’envoi offrir à nos filles des maillots de leur club. Un bel échange entre les filles et un profond respect dont on devrait s’inspirer par les tristes temps qui courent…

Ces amabilités ne devaient toutefois pas faire oublier les raisons pour lesquelles les filles des 2 équipes étaient sur le parquet : une place en finale du tournoi.

Comme la veille, la mise en route était un peu laborieuse. Il fallait aussi rendre hommage à nos adversaires car elles avaient décidé de pratiquer un basket rapide et physique, ce qui perturbait notre propre jeu. Ainsi, pendant un moment, il était difficile de se détacher au score mais les choses allaient rentrer dans l’ordre durant la seconde période. Nos benjamines finirent par retrouver leur jeu lisse, rapide et fait de passes, et le score se creusait inexorablement. Le tableau d’affichage marquait 34-15, l’Eveil se qualifiait pour la deuxième année consécutive pour la finale de son tournoi, à casbah !

C’était dans la joie de cette victoire, mais aussi dans le respect des algériennes, que les filles allaient pouvoir respirer un peu et préparer ce dernier match.

Dans le même temps, nos jeunes vaincues du moment ne désarmaient pas et se mirent à chanter leur célèbre hymne de « Ouane Tou Tree Viva l’Algérie » dans un enthousiasme communicatif !

Dans l’autre demi-finale, l’impensable était en train de se produire. Les jeunes italiennes de Cuneo étaient en train de dominer les varoises de Carqueiranne. L’écart semblait suffisant mais, certainement par un peu de naïveté peut-être, les 5 points d’avance allaient fondre comme neige au soleil dans la dernière minute.

Malgré une poignée de secondes à jouer, Carqueiranne trouva la faille pour égaliser à 17 partout et il restait une dernière possession à gérer. Les italiennes, dans leur stress, perdirent la balle pour une contre-attaque des varoises. La défense des joueuses de Cuneo, très serrée, n’offrait pas de possibilité et c’est sur le buzzer que Laura Tambon, la dynamique meneuse carqueirannaise, balançait un scud derrière la ligne des 3 points qui rentra. L’explosion de joie des varoises ne laissait aucun doute sur l’angoisse qui les avait étreint une paire de minutes plus tôt.

C’est donc contre Carqueiranne que nous allions jouer cette finale, avec un parfum de revanche sur la saison écoulée. Bien entendu, la domination du club varois durant le championnat donnait une avance psychologique à nos adversaires, mais fallait-il vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué ?