Tournoi de La Valette : Pas de courant d’air contre Cavalaire
Le mois de juin, pour les équipes de basket, c’est celui des tournois.
Mais pour les U15, c’est aussi le mois des révisions pour le Brevet des Collèges.
Ainsi, il fallait arriver à trouver une date qui permettait aux filles d’assouvir leur envie de disputer un tournoi sans empiéter sur le temps à consacrer au travail personnel.
Geoffrey souhaitait réunir les filles qui allaient constituer son groupe la saison prochaine en première année U17. Celui-ci était constitué de 7 minimes, Zoé, Chiara, Maïssa, Thilelli, Thiziri, Hana et Hayam, et complété de 3 cadettes Romane, Inès et Amélie.
Yvonne avait peu de temps auparavant informé ses coéquipières qu’elle quittait le basket pour se consacrer à d’autres passions, et Camille, qui ne passait pas en cadettes pour la saison 2018-2019, n’était pas convoquée.
A l’image de l’année dernière, quand il avait repris les minimes, Geoffrey avait isolé le groupe qui serait son bloc équipe la saison suivante pour tester des choses, et faire vivre les filles ensemble. A Roquebrune, ça s’était plutôt bien passé mais ce samedi 10 juin, les choses allaient être plus compliquées.
En effet, c’est à La Valette que se déroulait le tournoi en question et il était bien fourni, dans toutes les catégories d’âges, mais aussi, donc, en cadettes. Pas moins de 8 équipes étaient réunies en 2 poules de 4 pour s’affronter jusqu’à disputer une finale dans la même journée. 5 matches par équipe étaient au programme. Et le niveau, essentiellement PACA, allait être relevé, et donc constituer le corps de la difficulté recherchée par le coach.
Le tournoi allait se disputer en extérieur, sur des playgrounds plus petits que les terrains habituels, avec un béton dur et agressif pour les genoux des filles, et avec des panneaux vraiment durs, ce qui allait rendre complexe l’exercice des shoots. Deux mi-temps de 8 minutes chacune avec 4 fautes par fille et un chrono sans arrêt.
Et pour couronner le tout, un plein soleil chaud et omniprésent allait accompagner les joueuses toute la journée, histoire de rendre le tournoi agréable mais physiquement éprouvant, on en reparlera.
Au programme de nos U15, les équipes de Cavalaire, de La Valette et d’Aix-Venelles. De quoi se tester contre les équipes varoises.
L’autre poule était composée d’une autre équipe de Cavalaire, renforcée par la présence de Shayane revenue à son club de cœur pour l’occasion, Toulon, Carqueiranne et Roquebrune-Cap-Martin, nos voisines maralpines venues à 5 seulement.
Les filles allaient se changer et se préparer pour débuter leur première rencontre face à Cavalaire.
Durant ce laps de temps, tel Paul-Emile Victor sur les terres polaires, je m’aventurais sur les abords du terrain et je découvrais trace d’une forme de vie avérée… Quelques ballons de couleurs or ornaient le grillage derrière notre terrain… Qu’était-ce ? Un signe extra-terrestre ? Impossible. Un langage codé varois ? Peu probable. Une coutume Inca ? Difficile de le dire même si le soleil prenait la forme d’un indice sérieux. Un hôtel ? Trivago ? Non… C’était déchiffrable… A-N-T-O… Mais qu’est-ce que le tueur pouvait bien vouloir nous dire ?… Ahahaha ! Mais merci pour la délicate attention du jour concoctée par Sandra et sa chorale de petites basketteuses à la croix de bois. Elles venaient célébrer mon anniversaire, cette période quand, chaque année, un nouveau printemps me pousse un peu plus vers l’automne, mais je reste encore sans sonotone !
Place au terrain donc. Il fallait se dérouiller en arrivant de Nice, la tête un peu fripée et la bave un peu sèche à la commissure des lèvres ! Et ça commençait mal, Amélie avait oublié ses baskets…
Damned ! Mais comment peut-on oublier ses baskets quand on va disputer un tournoi ?
Ah ben oui, je sais… Comme Zoé quand elle va disputer un match quoi… Non mais les filles, sérieux !
Bref, je faisais ce que je me croyais bien incapable de faire et je prêtais à Amélie une paire de mes propres chaussures, sorte d’accessoire aussi précieux à mes yeux que l’anneau unique l’est à Golum !
Mais elle allait en prendre soin et leur faire parler la poudre.
D’ailleurs, elle entrait dans le cinq de départ avec Zoé, Chiara, Romane et Thiziri.
La question était de voir comment les filles allaient réagir sans vécu commun, à s’habituer aux façons de coacher de Geoffrey, et sans système spécifique dans lequel évoluer confortablement.
Mise en route un peu difficile mais Cavalaire n’opposait pas trop de résistance, technique du moins. Parce que physiquement, les jeunes varoises ne rechignaient pas à la tâche, ne lâchaient rien, se montraient dangereuses et volontaires. Malgré tout, leur agressivité était plutôt bien contrôlée.
Au bout des 8 premières minutes, elles étaient menées 10 à 0.
Sur la deuxième période, les varoises allaient trouver la mire, dont une fois sur une malencontreuse glissade d’Ines dans la partie sablée du terrain. Quelques fautes étaient sanctionnées de part et d’autres, mais tout se passait bien. Nos filles allaient plus facilement vers le panier et trouvaient des espaces aussi libres que les dates de concert de Shym. Nous terminions cette mi-temps sur le score de 13 à 5 et empochions le gain du match 23 à 5.
Pas grand-chose à dire, ni même de leçons particulières à en tirer, si ce n’est la satisfaction d’une mise en route réussie et d’une prestation homogène de l’ensemble de l’équipe. Le match s’était bien passé, sans encombres particulières, et l’adversité allait monter d’un cran pour ressembler à celle que nous recherchions. La Valette qui avait terminé 7° ou 8° de son championnat PACA cette saison était notre prochain adversaire.
Mais ça, c’est pour le prochain article… Voilà quelques photos de cette première partie.