Saint Laurent du Var éteint l’Eveil
Oh Marie, si tu savais
Tout le mal que tu nous fais
Oh Marie, si tu pouvais
Sur le terrain ne plus shooter
Ben oui quand même ! C’est bien gentil de venir nous planter 19 points à l’aller et 16 points au retour… Nous n’avions pas prévu ça comme ça ! Et Johnny avait écrit sa chanson pour d’autres circonstances que cet entêtement à vouloir martyriser notre cercle !
Bon… Revenons-en au match ok ?…
Une partie qui se déroulait à une heure inhabituelle puisque le coup d’envoi serait donné à 17h30, tout juste après l’organisation d’un tournoi de jeunes pousses, futurs pépites du basket niçois à n’en point douter ! Nous allions devoir nous passer des services de Romane, dont le genou se révèle moins joueur et l’empêche d’occuper la raquette comme il se devrait, et de Kim. Evidemment, il allait nous manquer un peu de taille à l’intérieur face à une équipe aussi grande, physique et mâture que St Laurent du Var. Nous enregistrions le retour de Thiziri, laissée tranquille par sa cheville, tandis que St Laurent se présentait amputée de 2 joueuses blessées.
Comment allions-nous pouvoir contourner l’obstacle qui se présentait à nous, une équipe qui bataille pour le titre contre la Cavigal, et qui n’a perdu que contre le voisin niçois d’un seul petit point, et qui, accessoirement, avait relégué notre club à 29 unités au match aller ?
En constituant une équipe rapide, Coach Michel avait décidé de tenter une mise en route expresse pour tenter de déborder les laurentines aux gabarits plus imposants. Cette stratégie semblait porter ses fruits puisque nos filles, en jambes, cavalaient harmonieusement vers la raquette adverse. Quelques problèmes de réussite aux tirs, qui allaient nous accompagner tout au long de la partie, nous empêchaient de prendre le large. Malgré une impression visuelle de fluidité et de domination, le score était étriqué et même en notre défaveur à l’issue de ce quart-temps, perdu 8-6.
Au cours de la deuxième période, la tendance allait se confirmer. Des tentatives de shoots avortées avaient pour effet de paralyser nos tireuses habituelles. A tort pourtant car les tirs pris n’étaient en rien abusés. Ils étaient bons, mais rebondissaient sur l’arceau, ou bien roulaient autour, de façon très frustrante. Nous arrivions pourtant à prendre 6 points d’avance et faire déjouer nos adversaires du jour. Mais comme la fièvre, une poussée nous rendit fébriles et nous nous faisions remonter par un tir longue distance empreint de réussite, et quelques tirs victorieux. Nous remportions ce quart-temps 11-9 pour égaliser à la mi-temps à 17 partout. La maigreur de ce score montrait que les défenses étaient bien engagées, et qu’elles forçaient les tirs lointains, et donc moins précis. Des 2 côtés, l’adresse n’était pas au rendez-vous.
Au retour des vestiaires, rien d’alarmant, nous faisions tout de même jeu égal avec l’équipe en forme du moment et nous ne nous en laissions pas compter. Les filles du Cavigal commençaient à arriver dans la salle après leur victoire contre Antibes, certainement pour voir une espérée défaite de leurs plus sérieuses rivales pour le titre. Lors de ce quart-temps, un chassé-croisé allait s’opérer et nous allions mener de 3 points jusqu’à la 25° minute. Et puis quelque chose allait se dérégler, mais sans vraiment que l’on sache quoi, ni comment… Un sentiment étrange en fait, comme ces légères déprimes qui atteignent insidieusement les trentenaires chers à Vincent Delerm ! Les 5 dernières minutes allaient tourner un peu à vide, nos attaques devenant stériles, mais notre défense qui était irréprochable, allait légèrement vaciller. Une faute par ci, une autre par là, quelques lancers convertis, et un dernier tir à 3 pt rentré avec la planche, les plus terribles, et nous finissions le quart-temps avec 6 points de retard, le tout perdu 12-6. Difficile de vraiment réaliser comment cet écart avait pu se produire, sans erreur particulière de notre jeune groupe. Bien sûr, on pouvait voir quelques précipitations en attaque, comme souvent dans cette catégorie d’âge, mais le coup derrière la nuque de ce dernier tir avait un peu renversé nos cervicales !
Michel ne désarmait pas, et les filles allaient essayer d’appliquer les dernières consignes. Ce qui fût fait, et plutôt correctement d’ailleurs. Tout n’est pas si facile dans le long apprentissage du basket, mais au bout du compte, il y avait une sorte de satisfaction générale à la fin de cette période, et ce malgré les fautes accumulées et le manque d’initiatives prises en attaque. On ne peut pas remonter un score si on ne shoote pas. On ne peut pas gagner un match si on ne score pas. On ne peut pas se mettre à l’abri si on ne tente pas. Et pourtant, on sait tous, du moins chez les basketteurs, qu’il vaut mieux un shoot loupé qu’une passe manquée ! Alors notre presse nous permettait de gratter des ballons, mais nous ne les convertissions pas. Et sur les actes manqués, St Laurent réussissait à trouver la mire pour accroître son avance. Une fois encore, rien de violent comme au match aller, mais une façon très lente et clinique de voir le score gonfler et monter comme le ferait le mercure d’un thermomètre, même si on n’utilise plus aujourd’hui ce métal pauvre et liquide.
Des petites fautes de frustration, comme celle sur la 10 adverse qui marque son panier et son lancer accordé. Voilà comment on creuse un écart. Et les laurentines clôturaient le quart-temps sur le score de 16-8, et le match sur celui de 45-31.
Défaits de 14 points, nous avions néanmoins le sentiment un peu étrange d’être satisfaits de la performance globale de l’équipe, et d’un match mieux maîtrisé, mais aussi de ressentir la frustration de n’avoir pas su mieux faire sur des phases spécifiques. Quelques paniers réussis auraient certainement donné un peu plus le Mojo à nos filles qui se sont peut-être découragées de ne rien rentrer ?
Sûrement, mais la formation est longue pour ces jeunes apprenties, et ce n’est pas une question de Médichloriens !
Bref, en touche finale, les filles se sont bien données, et elles laissent aussi tout le suspense pour la fin de ces play-offs ! Quoi qu’il advienne, St Laurent n’est pas tombé dans la salle Apollinaire et préserve ses chances pour la suite. Le Cavigal sait qu’il faudra passer par l’étape Eveil avant d’essayer de défendre leur avance contre nos adversaires du jour. Quant à nous, le travail continue, on remet le couvert, et tant que l’on s’applique à défendre ainsi les couleurs de notre club, à écouter notre coach, et à travailler dur, nous graviront les échelons et nous mettrons le feu ! Ce qui n’est pas sans rappeler une autre chanson de qui vous savez mais on en reviendra à celle du départ… Plus langoureuse assurément !
Ah oui, dernier petit truc au passage. C’était l’anniversaire d’Henola ce samedi et nous lui souhaitons bien bon. Il me semble qu’un individu en a profité pour s’offrir un cadeau… En effet, un petit malin s’est permis de partir avec un ballon taille 6 de la marque Molten, un GG6X tout neuf, marqué ZOE 5 sur le côté, et le tout sans rien dire. Un truc qui s’appelle un vol je crois… J’espère que ce ballon reviendra à sa maison d’origine…
Quelques photos du jour en attendant, mais avec le temps pourri et la lumière défaillante, difficile de sortir des clichés dignes de ce nom ! On se retrouve la semaine prochaine pour le 4° derby niçois de la saison !