Round 2 : Les Bouches du Rose…
En effet, le rose est une couleur qui sied mieux à certaines qu’à d’autres…
Pourquoi ? Je vais vite vous le dire.
Tout d’abord, je m’accordais une pensée, un petit temps de réflexion.
Nos championnats tiennent compte de la fatigue et de l’intégrité physique de nos filles. Elles ne sont donc pas autorisées à disputer plus d’un match par weekend. Ou alors, ce règlement est fait pour une autre raison ? Je ne fais que supputer après tout.
Alors que je voyais notre match contre les filles des Bouches-du-Rhône se profiler, je me disais que c’était le 2° match en 2 jour, en attendant le 3° le lendemain. Un rythme qui, définitivement, tirait sur les organismes.
De même, certains comités acceptent les écrans, la zone presse, la prise à deux, et d’autres non. Une harmonisation de tous ces points serait souhaitable n’est-ce pas ? Enfin, ce n’est pas grand chose, juste une réflexion sur un sujet comme un autre ! Retour au match !
Qu’en était-il de celui-ci ? Et bien tout d’abord, vous allez vous sentir frustrés question photos… Oui, la salle était bien pour les filles, mais les gradins en hauteur, en contre-jour, ça ne donnait pas envie de prendre des clichés. Et de toute façon, ils auraient été cadrés de la même manière, une vue plongeante, pas glop quoi !
L’enjeu de cette partie, qu’il ne fallait pas mésestimer, était de s’assurer une place confortable avant d’affronter les favoris auto-proclamés vainqueurs du tournoi : l’Isère. Mais déjà les petits pépins physiques allaient nous gêner, en particulier la cheville d’Ilona, en délicatesse mais correctement soignée par Stéphanie, et la nuque de Lisa. Un autre obstacle de taille se présentait : une équipe provençale décidée à jouer crânement sa chance pour espérer survivre dans ce tournoi.
Je ne sais pas quoi vous dire en fait, ni comment… Ce match semblait la copie conforme du premier contre les gardoises, à cela près que si nous ne méritions peut-être pas de gagner le premier, nous méritions certainement de remporter le second. Et pourtant… L’énergie des filles n’était pas à démentir, la balle circulait mais un petit quelque chose ne fonctionnait pas.
Malgré tout, nous sommes restés devant tout le long du match et, dans les mêmes conditions que contre le Gard, à 8 ou 10 secondes du terme, nous menions 40-38.
Une défense un peu attentiste sur la dernière possession de nos adversaires laissait un peu de marge de manœuvre que les bucco-rhodaniennes mirent à leur profit.
Il faut avouer que la situation, qui nous était favorable, ne nécessitait pas forcément une défense de fer, mais, pour le coup, le shoot s’envola des doigts de la shooteuse adverse et… Et… Rien de gracieux, non, mais un bon vieux shoot à 3 pt qui sortait de la grange et avait encore des odeurs de bois de chêne ! Et les mots « grange » et « bois de chêne » font inévitablement penser au bois, à la planche… La planche sur laquelle le ballon eut un rebond pour tomber dans le filet, sur le buzzer… Le vieux coup de bol…
Nos adversaires exultaient, elles venaient de réussir le hold-up parfait et leur abnégation leur offrait une victoire 41-40… Quel jeu cruel ! Quelle émotion ! Quel final ! Et déjà du boulot pour les coaches, chargées de ramener calme et confiance à nos joueuses, et programmer le match suivant, le grand dénouement contre l’Isère.
Et on en revient à la couleur rose qui allait bien aux tenues de nos adversaires du jour, et surtout à notre modèle qui trône en Une de ce blog ! Mais définitivement, sur la saison 2015-2016, nos maillots roses semblent habités d’une malédiction qui nous pousse à toutes les incantations possibles !
Cette année, nous avons joué en rose au match aller contre le Var, et nous avons perdu.
Sur le TIC de Voiron, le match contre les Bouches-du-Rhône fût donc joué en rose, et nous avons encore perdu. Il est temps de remettre les tenues de l’espoir, faites de ce bleu azur qui nous rassure !
Petite précision en cette fin de deuxième round, l’Isère affrontait les valeureuses gardoises dans le match qui suivait le nôtre. A 3 minutes de la fin, les iséroises menaient de 12 points. Mais les gardoises allaient s’accrocher pour obtenir une prolongation pour finalement perdre le match de 2 pt seulement. Si ça peut paraître ainsi anecdotique, on verra très bientôt l’importance de ce résultat dans la suite de notre opération commando !
Il restait aux filles à passer une soirée aux soins, puis prendre un repos bien mérité.
Quant à nous, parents hagards, nous engagions une grande partie de puzzle géant qui consistait à récupérer nos neurones égarées à la fin de cette journée encore très riche en émotions. Deux matches joués en 1 pt, des sentiments en montagnes russes, seul le sport peut générer des moments si intenses, et le basket est en ce sens exceptionnel qu’il peut générer des revirements de situation en quelques secondes. Et encore, nous n’avions pas encore vécu le pire… Mais j’y reviens, vite !