Championnes Régionales R2 : Le retour du Mercredï
Et nous y voilà… La dernière marche de la saison à franchir, celle qui conduit à un sacre qui tend les bras à nos joueuses et qui récompenserait une année bouleversante à bien des niveaux. En effet, nous étions plus proches du titre en ce soir du 23 mai 2018 qu’Aznavour de l’âge de la retraite. Grâce à un écart conséquent acquis au match aller (+32), l’idée directrice allait être la gestion de cette avance et la préserver comme les américains l’ont fait pour Sharon Stone avec du botox.
Il allait falloir gérer encore d’autres éléments comme un public venu nombreux sur les bords du terrain, une ambiance encourageante d’un côté et plus hostile de l’autre, un stress probablement imputable à cette fameuse peur de gagner et, enfin, la fraîcheur physique des filles. Une fois encore, le match se déroulait à 20h15, et cela posait les inévitables questions de la gestion de la faim, l’alimentation, problème rendu encore plus important du fait du jeûne du Ramadan observé par certaines de nos joueuses. Inévitablement, la batterie indiquerait « Low Energy » sur plusieurs d’entre elles.
Enfin la gestion de la table allait être confiée au très dévoué Claude, notre Godasse de Plomb Nationale, et cela allait s’avérer un peu fébrile… tout comme nos chronométreuses, un peu jeunes et tendres, allaient se faire un peu surprendre par l’évolution de la partie.
Lorsque j’ai revu le match en vidéo pour mon habituelle prise de stats, je me suis rendu compte de quelques erreurs qui auraient pu gâcher fortement le match et l’a d’ailleurs précipité dans une dimension qui n’aurait pas dû être, on y reviendra.
Pour ma part, les nouvelles personnelles du jour n’avaient pas été très réjouissantes et c’est avec un sourire de façade que j’allais entamer la soirée, pressé de pouvoir me cacher derrière mes objectifs. La vie est faite de hauts et de bas pour tout le monde… Mais je me projetais déjà dans la rédaction de cet article avec envie et sachant que j’allais user, comme toujours, de ma verve jamais molle.
Florence Nové Cipriani était venue représenter la Ligue Côte d’Azur pour la remise des prix en fin de match, qu’elle en soit profondément remerciée. Sa présence est toujours chaleureuse et souriante.
Avec une fois encore Geoffrey, Régis et Yan, les 2B3 du basket étaient encore réunis. La partie allait pouvoir débuter, partir un jour, sans retour, to be free again…
Entraient sur le terrain Zoé, Chiara, Maïssa, Thiziri et Hayem, qui termine sa saison en boulet de canon.
Le premier quart-temps allait donner le ton de la partie, et plusieurs petits feux étaient déjà allumés.
Un bon début, tonique et fructueux avec un premier tir réussi de Thiziri, et puis une presse bien équilibrée et agressive nous donnait un petit avantage. Comme ce fût souvent le cas dans un passé récent, une certaine forme de maladresse nous frappait durant l’entame et décourageait nos minimes. Ce petit manque de lucidité, de fraîcheur, cette petite dose de frustration qui crispe le match, et donne l’impression d’un match équilibré quand physiquement et tactiquement, la physionomie présentée ne laisse aucun doute sur la supériorité de L’Eveil. Maïssa prenait sa première faute au bout de 50 secondes et Antibes, comme au match aller, gardait le contact grâce à leur belle adresse aux lancers-francs. Le combat des presses était lancé, et si notre toile était bien tissée, nous ne convertissions pas vraiment nos efforts. Nos roses voisines quant à elles tentaient de stopper Zoé qui, balle en main, est difficilement arrêtable, du moins avec un arsenal licite ou d’une façon non condamnée par les Conventions de Genève.
Ella sortait le mode Christique pour Antibes et provoquait la deuxième faute de Maïssa à la 5° minute de jeu, obligeant Geoffrey à la préserver pour la suite des évènements.
Nous entamions une phase d’approximations tant dans les passes, trop nombreuses cela dit, et dans les tirs, plutôt des air-balls. Mais nous rentrions nos lancers, au moins compensions-nous nos défaillances par d’autres points positifs.
Héritage de la première manche ardemment disputée, le binôme Thilelli-Ella se mettait à monter en pression. Les filles se cherchaient, se toisaient, et rendaient la partie un peu électrique, obligeant les arbitres à intervenir et à sermonner les 2 adversaires du jour.
Dernière action de jeu, sur le buzz, Zoé lançait Hayem, qui passait à Thiziri, qui déclenchait un tir validé pour remporter le quart-temps sur le score de 14 à 10. 14 à 10 ? Vraiment ? Mais pourquoi le tableau affichait alors 14 à 12 seulement ? Et bien tout simplement parce que l’exercice de la feuille de marque est difficile et que notre champion automobile préféré s’était mélangé les bielles en l’absence d’une aide qu’il aurait sûrement aimé recevoir. Mais ce n’était pas tout. Comme à son habitude, Régis allait vérifier sa prise de fautes à la table et découvrait avec effroi qu’à ce niveau aussi les choses avaient un peu merdé… Grâce à une grande illusion que Dany Larry ne renierait pas, Maïssa, qui n’était pas revenue sur le terrain, s’était vue imputer une faute supplémentaire inexistante. On sait l’impact que ça aura aussi sur la fin de match. Régis revenait dépité et énervé sur le banc, avec la tête des mauvais jours et la punch-line au bord des lèvres. Il était devenu en une poignée de secondes le Booba de L’Eveil.
Malgré tout, l’équipe comptait toujours assez d’avance pour ne pas être inquiétée dans sa conquête du Graal, mais cela restait un peu irritant tout de même…
Les filles redémarraient en trombe et, sur un rebond offensif, un des 5 qu’elle goberait, Chiara servait Zoé pour un superbe tir à 3 points réussi.
Cette petite bouffée d’air libérait les supporters mais cet avantage serait de courte durée. En effet, sur l’action suivante, la réplique allait tomber comme les pectoraux de Gérard Larchet : Ella scorait un tir primé à son tour.
Antibes s’accrochait, et le Divin accompagnait cette résistance. A l’image de ce shoot dos au panier de la jeune Camille Nota. Puis des petites fautes de nos joueuses redonnaient des balles à nos adversaires et leur permettaient de ne pas être trop loin au score.
Sur une passe de Camille, Zoé plantait un autre tir primé qui faisait du bien et, dans la foulée, un rebond offensif et un tir de Chiara faisait plusieurs fois le tour de l’anneau, jouant avec les nerfs d’une salle surchauffée, puis retombait enfin dedans, avec une faute en plus, un lancer que la rousse Capitaine convertissait.
Thiziri prenait une faute injuste, mais sur l’action suivante, elle recevait un caviar de sa meneuse blonde et convertissait à son tour un tir longue distance. L’irrégularité, ou l’inégalité de l’arbitrage, des 2 côtés du terrain, donnait parfois des poussées de fièvre et des actions empreintes de frustration. 15 secondes à jouer, Zoé donne encore un bon ballon à Thiziri qui convertissait un nouveau tir à 3 points. Elle était tellement chaude sur l’instant que certains auraient pu croire qu’elle était un panini 3 fromages ! Puis sa sœur nous faisait sa spéciale en prenant une faute à moins d’une seconde de la fin. La capitaine antiboise convertissait un lancer sur les deux et le score de cette période était de 18 à 12 en notre faveur. Score à la mi-temps 32 à 22 pour L’Eveil. Ben oui, mais c’était sans compter sur la nouvelle générosité de notre pilote favori qui appuyait à fond sur toutes les touches de son e-marque comme il l’aurait fait avec la pédale d’accélérateur de son bolide ! Une erreur d’imputation donnait 3 points de plus à Antibes, faussant ainsi le score à la mi-temps de 5 points quand même ! Comme dirait le philosophe marseillais Jul : « Argh, j’ai en train de crever ! »
Le 3° quart-temps est toujours délicat dans ce sport. Il prend en compte des paramètres divers comme la fatigue, la gestion du score, l’état physique, c’est souvent une remise en route différente pour chaque joueur. Et en l’occurrence, si tout le monde n’est pas au diapason, on courre au-d’vant d’fortes déconv’nues disait Aimé !
Sur une interception, Thiziri encaissait la charge de son adversaire qui la laissait au sol presque K-O. Elle prit un long moment à compter les étoiles avant de se redresser, avec toute à la vaillance qu’on lui connaît.
Maïssa, de retour sur le terrain, encaissait sa 3° faute, mais qui devenait sa quatrième pour la table. Comme pour les manifestations, le décompte de la police était différent de celui des manifestants. Pourtant, les images étaient claires et limpides… Bref… Changement obligatoire et rotation à ajuster.
Difficile de trouver des fautes et pourtant, Zoé était malmenée sur chaque montée de balle, mais ne recevait à son avantage qu’un coup de sifflet sur 2 ou 3… Difficile ainsi de dérouler un plan de jeu digne de ce nom. Et dans cette période floue, Antibes gardait le cap. Tous les voyants étaient au vert. Attention, je vais ici préciser que même si les avantages au score des 5 points donnés ou la faute imaginaire de Maïssa sont à considérer, nos adversaires faisaient leur match comme il se doit avec combativité, agressivité, qualité et pugnacité.
Chiara tentait de colmater les brèches mais elle prenait à son tour sa 3° faute et le scenario de l’instant n’était pas agréable du tout, du moins quand on est supporter des bleues et blanches.
La fin de la période serait encore chaotique puisque dans les rangs d’Antibes, on voyait grandir Vlad, le célèbre empaleur de chat, qui bloquait avec autorité une pénétration de Camille et fit commettre sur les deux actions suivantes la 3° faute de Thilelli puis la 4° de Thiziri !
Grâce à son activité, la capitaine de nos adversaires maintenait le cap en scorant un point et illustrait bien son nom de famille puisque ce panier Bouche un peu leur déficit.
Ce qui me fait penser que bien porter son nom n’est pas toujours aussi évident si on pense à Manu Petit, qui était grand, Yvon Leroux, qui était brun, mais peut tout aussi bien faire l’affaire comme Lionel Messi, Georges Best ou le nigérian Emmanuel éméniké ce qui, quand t’es un footeux est tout de même un peu la base. On ne pourra pas juger du polonais Marek Jankulovski que l’on a peu vu aux sports d’hiver…
Bref, je m’égare… Il était temps que ce quart-temps s’achève et ce fût le cas sur le score de 13 à 9 en faveur des antiboises. Geoffrey avait besoin de reconcentrer ses filles, les garder dans le match, ce qu’il fit en parlant avec le calme glaçant de Kim Jung Hun avant un test nucléaire.
Les dernières 10 minutes de jeu de cette saison allaient se révéler étouffantes. Parce qu’au moment où le match se déroulait, l’écart réel de points entre les 2 équipes n’était pas connu du public et des joueuses et l’excitation se ressentait. C’est un classique des fins de partie quand une équipe peut trouver un surcroît de motivation tandis que l’autre se met à perdre ses moyens. Quand l’écart est trop grand, on laisse filer, quand c’est serré, on met les bouchées doubles. Bref, ce jeu devenait aussi dangereux que rester en jean slim quand on a pris un laxatif.
Maïssa revenait dans la partie et elle allait avoir une excellente période en prenant les rebonds chauds, en contrant les tirs adverses par 2 fois, et en délivrant une excellente passe décisive à Hana avant de se faire solidement bousculer par son adversaire. Mais cette bonne lancée fût stoppée sur un contre tout à fait licite mais que les arbitres décidaient de sanctionner. La 5° faute de notre joueuse, qui n’en avait en fait que 4 au compteur, la contraignait à la sortie définitive… Dommage…
Comme dans le même temps Chiara prenait sa 4° faute, tout comme Thilelli qui s’essayait au vol plané au-dessus de son adversaire sur fond de « I believe I could fly », et que Zoé, fatiguée, optait pour de mauvaises options. Il fallait souffler. Zoé sortait un peu pour récupérer pendant que Chiara et Hayem assurait un écart de confort à notre équipe sous les applaudissements de Régis, le crâne aussi lisse et sexy que ceux de Jason Statham ou Harry Roselmack.
Le problème devenait donc cette fameuse bascule que le score peut conférer à une partie…
Menées de 17 points, elles n’étaient en fin de compte qu’à 12 points de nous. Antibes passait alors la vitesse supérieure et revenait au score, jusqu’à ce qu’il reste 1 minute et 10 secondes à jouer.
Elles étaient maintenant à 6 points. Nous le savons tous, tout du moins ceux qui ont joué au basket. Si à 2’30 du terme vous êtes menés de 17 points, vous laissez filer et la défaite du jour aurait plus sûrement oscillé autour des 20 points, une différence qui eut légitimement illustré la physionomie du match. Mais la générosité de notre Godasse métallique jetait une lourde et douloureuse chape de plomb.
6 points au lieu de 11 donc… Tension au maximum, trouillomètre à zéro. Ca ne changeait rien à l’issue de la finale, mais ça faisait juste désordre le jour de la remise de la coupe…
Le dernier tempo de cette valse, pas de Vienne même si ce jour François Feldman célébrait son 60° anniversaire, allait être élevé. Surtout que les consignes étaient de gérer la fin de partie et de profiter des 24 secondes de chaque possession. Mais non… Hana déclenchait un tir précipité qui rendait son coach aussi furieux qu’Edouard Balladur quand Sylvain-Jean, son majordome, dispose le sucre sur le bord de la soucoupe plutôt que de le plonger directement dans sa tisane.
50 secondes de jeu encore à disputer et Thilelli prenait sa 5° faute qui, il convient de le noter, n’existait pas. Mais ça ne changeait rien, elle rejoignait le banc quand Antibes n’était plus qu’à 4 points de nos U15. Sur la remise en jeu, Zoé tenait la balle, se faisait chahuter, mais Eva parvenait à l’attraper et commettait sa volontaire et nécessaire 5° faute, synonyme d’espoir pour les antiboises dans cette partie.
Il restait 9 secondes et Zoé avait l’occasion de mettre son équipe à l’abri. Malheureusement, sa main droite était dans le même état que celle de Luke Skywalker juste après sa première rencontre avec son père.
Sur le buzzer, Ella recevait la balle et un peu comme Steph Curry, elle décochait un dernier tir de plus de 9 mètres qui trouvait le chemin des filets ! Antibes égalisait dans cette période (15-15) et mourrait à 1 point de L’Eveil, loupant de peu le braquage du jour, mais pouvait-il en être autrement le jour de la célébration de la mort de Bonnie Parker et Clyde Barrow ?
Donc, le score final, dans les conditions telles que décrites, est de 56 à 55 pour les niçoises, sacrées officiellement Championnes Régionales R2, et on sait maintenant que c’est plutôt 56 à 50, en écartant les pourtant inévitables impacts psychologiques déjà longuement décrits dans cet article.
Rendons grâce à la combativité des joueuses de Chrystèle Richard qui nous ont offert une belle opposition, un formidable état d’esprit, et n’ont jamais baissé les bras. On sait que ce sont nos meilleures ennemies ! Et cette partie confirme que cette équipe, comme la nôtre, n’avait rien à faire dans leurs poules respectives. Les niveaux trop disparates constatés ne sont pas de grande utilité pour la formation de toutes les joueuses de toutes les équipes. Mais c’est ainsi, on n’efface pas le passé.
Florence allait pouvoir, avec le concours précieux de Yan, orchestrer la remise des prix qui s’est déroulée une fois encore avec beaucoup de sportivité et d’élégance. Ce n’est jamais facile d’assister à la consécration de son adversaire, mais c’est aussi une école d’humilité et de sportivité de le faire.
Les antiboises recevaient leurs médailles, les niçoises prenaient les leurs avant que la coupe soit remise à Chiara puis à l’ensemble de nos minimes, extatiques. Sous les applaudissements nourris de toutes et tous, ce qui est plus rarement le cas des fans du Journal du Hard qui n’ont souvent qu’une main disponible, nos filles entamaient les sauts et autres rituels de célébration que l’on connaît chez les sportifs libérés de la pression d’une saison.
Elles en profitaient pour asperger copieusement leur coach en faisant bien attention de ne pas le faire avec du Fanta au risque de déclencher une attaque de frelons asiatiques.
Est-il besoin de tirer des conclusions maintenant sur ce match ? Pas vraiment en fait. A chaud, le jugement est faussé par ces erreurs impliquant le score lui-même, et implicitement les attitudes des joueuses. Et puis, j’y reviens, le conditionnement de chacun lui est propre. Il y a les optimistes, les pessimistes, mais que le verre soit à moitié vide ou à moitié plein, le niveau reste le même et le titre acquis ne déroge pas à cette règle.
C’est une saison bien particulière pour beaucoup d’entre nous, bien longue aussi.
Lorsqu’il sera définitivement temps de tirer un trait sur 2017/2018, on réfléchira plus posément à ce qui s’est passé, ce qui s’est développé, ce qui a fonctionné, ce qui a moins bien marché aussi.
Prenons plutôt en cet instant le temps de remercier toutes les personnes impliquées dans la réussite de cette saison. Les joueuses en premier lieu. Elles ont dû faire face à des avanies en début de saison qui ont retardé l’allumage de l’équipe. Elles ont dû s’adapter aux méthodes d’un nouveau coach et de sa vision nouvelle d’un basket plus tactique.
Remercions les gens du club, comme Régis qui a accompagné dès que possible Geoffrey sur les terrains de nos U15.
Remercions aussi Véronique, partie depuis dans les contrées bordelaises, pour toutes les tables qu’elle a tenues à chaque fois. Il est certain que les petits incidents de ce jour n’auraient pas eu lieu avec cette expérimentée OTM.
N’oublions pas les parents non plus, présents, dévoués, engagés, supporters toujours souriants, et qui n’hésitent pas à s’enfiler de nombreux kilomètres et d’être toujours prompts à se mettre derrière les fourneaux pour offrir aux filles et leurs adversaires de délicieux goûter d’après-match.
J’ai envie de remercier ma fille aussi, qui subit les déclics permanents de mes appareils photo, le temps passé sur la rédaction des articles, et mon exigence de tous les instants quand on oublie parfois que ces enfants n’ont que 14 ans… Ma chérie, nous avons encaissé près de 8.000 kilomètres cette année juste pour le basket et si tu as eu parfois quelques baisses de régime, elles sont bien normales. Mais, avec l’aide de toutes les filles, tu auras toujours su porter du mieux que tu pouvais l’équipe vers ces succès.
Ta mère aussi aura fait preuve de patience à filmer chaque partie pour que je puisse d’abord la revoir de façon générale et non par le prisme d’un objectif, ensuite pour que je puisse prendre les stats qui permettent d’affiner et peaufiner les réglages technico-tactiques.
On passe à l’architecte de cet édifice ? Geoffrey aura su construire et fédérer autour de sa vision du basket. Les filles l’auront suivi et porté tout le long de la saison, mais cet échange allait dans les deux sens. L’année devait bien débuter, avant les blessures de certaines joueuses, mais tout ceci n’est qu’enfantillage… Ce qu’il a dû affronter cette année en compagnie de son épouse est une épreuve bien plus complexe et importante qu’un championnat de basket, même s’il eût été de niveau professionnel. Cette pensée me permet de remercier Johanna, son épouse, qui aura su le laisser puiser à l’extérieur ce supplément d’âme nécessaire au combat qu’ils ont mené ensemble cette année. Et au passage pour lui permettre de passer autant de temps auprès des autres à disséquer l’une ou l’autre de ces actions qui nous obsèdent ! Geoffrey est viscéral, généreux, et dédié à ses filles, la cohésion de l’ensemble du groupe en est une démonstration flagrante.
Cette coupe reçue des mains de Florence, nous avons tous envie de la dédier, à défaut de l’offrir, à la petite Ava, ce petit ange qui mena cette année avec grâce et courage un combat que beaucoup d’adultes n’auraient pas été capables de mener. Important de savoir que le monde n’est pas qu’une balle orange, qu’il se passe quelque chose en dehors, mais il est bon de savoir aussi combien ce sport est fédérateur pour les passionnés que nous sommes.
Oh je sais, il y a un petit côté « Aimons-nous vivants » comme disait François Valéry, qui est un peu comme Horace mais avec du volume au niveau des cheveux et une philosophie plus accessible !
Enfin, vous avez un peu l’essentiel non ? Chaque match, j’ai tenté d’apporter un éclairage sur les aspects de jeu travaillés par le coach, les buts fixés, les évolutions, et, pour le coup, j’ai juste envie de savourer et partager avec vous le bonheur que je ressens de voir les filles heureuses d’avoir été sacrées. Simplement. Cette saison fût une longue route sur laquelle nos brebis ne se sont pas égarées tant elles pouvaient compter sur leur berger !
Merci à tout le monde et à très vite ! Mubarak Ramadan les amies et les amis, et je vous laisse avec la dernière salve de photos de ce championnat ! Que chacun fasse bonne route au gré des tournois à venir et bonne chance pour le Brevet des Collèges qu’il vous faut réussir mesdemoiselles !