Défaite contre Toulon 74 à 16…
Bon sang, et dire qu’il faut que je m’attelle à la rédaction d’un article à la suite de ce match ?
Hmmm… La semaine sportive commençait mal à cause de l’accident d’hélicoptère dont tout le monde a entendu parler, elle allait se terminer tristement par un ersatz de match ce samedi 14 mars…
Pensez, un petit différentiel de 58 points, soit à peu près ce que nous sommes capables de marquer en 2 matchs, quand la mire est réglée…
Que peut-on faire pour alléger cette peine, cette souffrance, que trimballent nos petites Roquebrunoises, traumatisées par les agressions répétées de tout ce qui se fait en benjamines dans les Alpes-Maritimes et le Var ?!
Pourtant, ça ne démarrait pas mal, Zoé plantait un 3 points, et plantait son talon bizarrement, ce qui la faisait boitiller dès la 2ème minute.
Mais dans le même temps, en presque 3mn, une de nos joueuses cumulait 6 pertes de balles, dont 4 marchés. Addition finale de 12 points pris sur les contre-attaques…
L’incident de Zoé me bloquait dans la prise de statistiques, je naviguais donc à vue, sans repères précis, et j’allais prendre à la place une paire de photos d’action.
Cela ne m’a pas empêché de constater que le dernier quart-temps, nous l’abordions avec 16 points au compteur. 16 points !
Oui, et grâce à votre superbe perspicacité, vous avez constaté que nous terminons le match avec… 16 unités marquées.
Pas un seul panier planté en 1 quart-temps !
Les filles semblent dépassées par la vitesse, la présence physique et athlétique de nos adversaires, et sont totalement inhibées.
Quand les varoises, qui comptaient dans leurs rangs 3 jeunes de la sélection du Var, enchaînaient des pick’n’roll, nous en étions toujours à dribbler jusqu’à l’infini pour rejoindre l’autre moitié du terrain.
L’autre moitié du terrain… Cette contrée lointaine et hostile qui semble poser problème à nos filles.
Je me suis demandé à un moment si nous jouions avec un prisme déformant.
Peut-être que sur le terrain, la raquette adverse se transforme en donjon occupé par des dragons belliqueux, des hydres hideuses et agressives, peut-être même que les toulonnaises défendaient à 7 ? 8 ?
Franchement, les matchs de la première moitié du championnat avaient été particulièrement difficiles à digérer, et nous avons remis le couvert.
S’il n’est pas infâmant de perdre contre des équipes comme le Cavigal ou Toulon, il n’en est pas moins vrai que ça plante un décor psychologique dont il est compliqué de se défaire…
Et pourtant, maintenant que nous sommes débarrassés de nos matchs dits « à branlées », il est temps d’évacuer tout ça et de tenter de se concentrer sur les matches à notre portée.
Saint-Laurent nous accompagne dans le fonds du classement, la Seyne doit être notre victoire en terre varoise. Voilà les objectifs à jouer, et il nous faut mobiliser nos petites pour ces moments…
Que c’est dur, mais il faut savoir perdre pour apprécier les victoires à venir.
Les échéances sont très proches, et les matches vont s’enchaîner rapidement. Il faudra faire plus.
Enfin, plus qu’aujourd’hui, ça me semble inévitable, car je ne sais pas définir quelque chose qui serait moins que rien.
D’ici là, nous trouverons un vaccin contre la tétanisation, peut-être un choc électrique ? Peut-être les filles bougeront au lieu de regarder, spectatrices d’un désespérant sabordage…
Allez les filles, on garde la tête haute, on se bat, on fait ce qu’il faut pour sauver cette saison qui ne s’est pas déroulée comme elle aurait dû.
De toute épreuve il faut savoir tirer le positif. On apprend, dans la grande difficulté, on perd, mais il faut rester soudées et croire au futur proche.
David a vaincu Goliath, nous avons donc encore quelques chances à saisir.
Je ne sais pas comment féminiser David et Goliath, je remplace le tout par une photo !