Cavigal – Le 31 Janvier 2015 – Défaite 60 à 15
Et voilà, c’est maintenant le temps de penser aux matches retour.
Un nouveau championnat en somme, et il est important d’oublier les mésaventures de la phase aller.
Absences répétées, blessures, fatigue, maladies, le groupe a été affecté de trop de maux pour l’accabler de mots.
C’est donc avec la délicate appréhension d’escalader la montagne Cavigal que nous nous sommes rendus salle Sainte Hélène ce samedi.
Une montagne en effet, trop dure à gravir, comme ces aventuriers du dimanche qui se font le Mont-Blanc en tongs !
Le Cavigal, c’est 7 filles en sélection des Alpes-Maritimes, et un 5 majeur qui est celui du département.
Des gamines athlétiques, rapides, teigneuses, bonnes, qui s’entraînent 2 heures par jour et qui sont en plus adorables et sympathiques. Difficile de ne pas les aimer !
Mais avant d’aller plus loin dans le commentaire, je souhaitais revenir sur un micro évènement, le genre de tempête dans un verre d’eau, mais qui m’interpelle.
En effet, avant notre match, il y avait le Cavigal – AS Monaco en benjamine Excellence départemental, l’étage du dessous.
Le Cavigal, amputé de quelques joueuses, recevait l’équipe dans laquelle Zoé et Romane devaient jouer si elles étaient restées à Monaco, équipe toujours dirigée par leur ex-Coach…
Match qui allait dans le bon sens pour les asémistes puisqu’elles menaient de plus de 11 points à 2mn30 de la fin.
Oui mais voilà, un grain de sable allait enrayer la machine et la coach monégasque allait s’enflammer.
Au lieu d’encourager ses joueuses à tenir le match jusqu’au bout, des cris jaillissaient pour forcer les petites à gagner de 5 ou 6 points, je ne sais plus.
Tout cela parce que dans le point-average, cela pouvait les placer à la 3° place au lieu de la 4°, ou une autre fantaisie de ce genre.
Au bout du compte, les filles du Cavigal grignotaient leur retard et échouaient d’un lancer-franc raté, Monaco gagnait le match d’un point.
Ce qui aurait dû être une explosion de joie et de plaisir s’est transformé en mur des lamentations. 3 filles sortaient en pleurant toutes les larmes de leurs corps.
Pourquoi la joie d’une victoire n’éclate pas comme ça devrait être le cas ? Pour un point-average quelconque qui signifie une place X ou Y au classement ?
Quelle drôle d’idée de pousser des enfants de 10/11 ans dans de tels retranchements alors que le sport est avant tout fait pour développer un esprit, un bien-être, une estime de soi ? Ce n’est qu’un jeu auquel elles veulent s’amuser après tout.
Laissez-moi vous narrer un court échange qui prit place à la sortie de la salle.
Après avoir fait ce qu’il fallait pour éviter de dire bonjour, la coach ne pouvait m’éviter puisque je parlais avec des parents qui sont de mes amis. S’ensuivit ce qui suit :
Elle : – Allez Roquebrune, je vous souhaite de faire aussi bien.
Moi : – Oh mais pas d’inquiétude, avec ce Cavigal, le match ne devrait pas être aussi serré que le vôtre.
Elle : – Ca vous changerait de traîner en queue de classement.
Moi : – Oui, mais à cause de blessures et absences, nous n’avons pas pu réaliser ce que l’on voulait, on ne vaut pas cette dernière place.
Elle : – Oui mais vous y êtes.
C’est cette dernière phrase prononcée d’un ton cassant qui montrait encore une fois si nécessaire comment certains éducateurs pervertissent l’idée noble du sport, prêts à tout et animés d’une étrange volonté d’ajouter un titre ô combien important en départemental, ou bien prêts à stresser ses joueuses ou joueurs pour gagner une place dans un obscur classement.
Il est des choses délirantes parfois, mais la vie est ainsi faite… Pas de regrets, pour ma part, mais je sens que le changement de club de Zoé, et aussi de Romane, a laissé quelques aigreurs… Mais quelle joie d’être derniers au classement Ligue et ne plus avoir à supporter ce type d’approche sportive. Les enfants sont bien trop sacrés pour être ainsi galvaudés.
Je me gardais bien de toute polémique, il y en a eu assez, et souriais intérieurement en repensant à la délicate victoire contre Monaco lors des brassages.
Mais retour à ce qui nous intéresse : le match.
Enfin on arrivait à avoir un groupe un peu étoffé, ne manquaient à l’appel que Romane et Chjara. Les 9 autres filles étaient présentes.
Nous devions nous étalonner de nouveau.
Zoé faisait face à sa kryptonite puisque qu’elle devait défendre sur Shayane, la meneuse niçoise titulaire en sélection.
Le reste, rien. On perd 58 ballons, on a peur, on ne développe pas notre jeu.
Cela dit, difficile de développer quoi que ce soit tant la supériorité du Cavigal était criante, coupant les lignes de passe, organisant une presse, harcelant toujours le porteur de balle.
Une belle équipe et des filles bien sympathiques d’ailleurs, même si en toute fin de match, le ton montait entre Tatiana et Giulia.
Si c’est rageant de ne rien arriver à faire, il faut aussi savoir rendre hommage à nos bourreaux du jour, qui se sont fait enguirlandés gravement par leur entraîneur, l’inénarrable Christian David, puisqu’elles n’ont gagné le 3° quart-temps que 6-3 !
Si techniquement nous étions dépassés, je pense qu’un minimum d’orgueil était nécessaire pour faire preuve d’un peu de combativité.
Entre celles qui ont peur et celles qui ne font pas les efforts, il y a celles fatiguées, et le tout donne un résultat aussi piètre.
Si je ne trouve pas d’excuses spécifiques à Zoé, je dois dire que depuis 2 semaines et demi, elle enchaîne un match tous les 3 jours, en plus du sport à l’école et un monstrueux volume de devoirs, on ne doit pas oublier que ce ne sont pas des machines mais des enfants ! On peut perdre parfois…
Un match à oublier, comme d’autres d’ailleurs, pour se concentrer sur ceux à venir. Il nous reste beaucoup de matches pour relever la tête et remporter des victoires. Nous devons savoir saisir nos opportunités.
Prochaine étape, samedi 7 Février contre Antibes.
On accueillera Ilona et sa bande, dans l’inconnu puisque le match aller fût reporté pour cause de mauvais temps et toujours pas rejoué.
Ah oui, parce que quand même, si des classements sont importants, si des résultats comptent, alors il fallait voir le match de la NF1 qui battait le 2° du classement (La Tronche qui la faisait en partant…) par 65-50 et puis le weekend s’achevait sur l’apothéose des joueurs de l’équipe de France de Hand qui devenaient champions du Monde à Doha, avec un 5° titre qui est un résultat inégalé. Autre chose quand même que les considérations foireuses dont je parlais en préambule !