Antibesocial tu perds ton sang froid
Quand elles nous prennent dans leurs bras, elles nous parlent tout bas, nous ne voyons pas la vie en rooooooooooose… Comme la couleur des tenues Antiboises venues nous chanter des paniers qui n’avaient rien de l’amour, et ça nous a fait quelque chose…
Une chanson que nous pourrions laisser envahir notre esprit à la fin de cette partie achevée sur une déconcertante défaite. Cette chanson avait trois temps en fait…
A noter qu’Inès, toujours blessée, ne prenait pas part à ce match, tout comme Henola.
Nos filles devaient essayer de renouer avec la victoire face à un adversaire valeureux et combatif, un bon test avant l’écueil du derby niçois contre le Cavigal.
Le démarrage était plutôt pas mal même si nous faisions preuve d’un peu de maladresse, mais comme tout autant les antiboises d’ailleurs. Le temps de se chauffer les mains et ça pouvait partir. Le premier quart-temps était équilibré et bien mené et clos sur le score de 13 partout. Rien d’alarmant à cet instant de la rencontre.
Le deuxième quart-temps ressemblait à s’y méprendre au premier, avec finalement toujours un problème de mire. Quelques pertes de balles bien récupérées, et quelques shoots faciles manqués nous pénalisaient, mais nous n’étions pas très loin. Une dernière remise en jeu à 3 secondes de la mi-temps fût interceptée et convertie par nos adversaires, mais pas de gros dégâts à constater, nous n’étions qu’à 2 paniers derrière, à 19-23.
Mais le 3° temps de la chanson allait prendre tout son sens et c’est ce couplet que nous allions manquer…
Déjà atones depuis environ 5 minutes avant la mi-temps, nous allions traverser le monde du silence pendant encore 10 autres minutes. En effet, nous n’allions pas marquer un seul panier de tout le quart-temps, perdu 13-0, et cela allait s’avérer rédhibitoire. Un immense nombre de pertes de balles dans cette période allait sceller le destin d’une rencontre que les filles de Coach Chrystelle n’auraient pas pu imaginer offert de la sorte.
Cela faisait 17 points de retard à combler dans le dernier quart-temps, les filles, tête un peu basse, semblaient résignées. L’adresse aux tirs nous fuyait, tout comme aux lancers-francs (2/17). Nos U15 allaient avoir un sursaut d’orgueil qui faisait quand même chaud au cœur. Sous les accélérations de Zoé, nous recollions petit à petit au score. L’équipe se ressaisissait dans son ensemble mais comme toujours, quand on fait les efforts pour revenir au score, on laisse de la gomme… Sans énergie, si ce n’est un peu celle du désespoir, la défense s’étiolait peu à peu et le match se terminait sur certes un quart-temps gagné (13-11) mais sur un match perdu 47-32… Avec bien des regrets évidemment…
Notre jeu s’était délité au fil des minutes et nous avions perdu ce qui faisait notre force, un basket collectif et appliqué, fait de passes et de sérénité. Il est fort probable que les consignes de Michel ne furent pas respectées, c’est ce que laissait penser la prestation de nos minimes vu du bord du terrain. Si jouer comme cela peut passer sur des équipes plus simples à manœuvrer, il en était d’une autre paire de manches contre une équipe compacte comme Antibes. Laetitia, meneuse pugnace et volontaire, profitait de l’aubaine pour inscrire un grand nombre de points et valider cette victoire qui nous laissait un peu K-O debout.
Ce n’est qu’un match, ce n’est qu’un instant, il faut juste se ressaisir et travailler avec le coach pour retrouver nos valeurs et vertus. L’ombre du derby niçois plane sur notre proche futur, il nous faudra montrer un tout autre visage pour affronter dignement nos voisines invaincues, à considérer la défaite contre Toulon comme inévitable. Personnellement, je crois assez en elles pour relever la tête et le défi, la réponse nous sera accordée très prochainement.
En attendant, voilà quelques images de la rencontre.