Un Petit Carqueiranne à la salle du Grand Chêne

Les semaines se suivent et ne se ressemblent pas forcément. Après avoir essuyé une défaite contre St Laurent, et regretté le départ pour d’autres cieux de deux icônes françaises, nous enchaînions avec la victoire. Celle d’André sur le jeu Koh-Lanta hein, pas encore la nôtre face à Carqueiranne ! Nous partions d’ailleurs en terre varoise, sur le paisible terrain des leaders de la première phase, dans l’espoir de produire le meilleur jeu possible. Dans le même temps, nous regrettions les absences de Camille, blessée au mollet, et d’Yvonne. C’est à 7 que nous allions donc tenter l’opération Spaggiari, un casse en souplesse de gentlewomen cambrioleuses !

En face, Carqueiranne présentait un groupe complet, incluant même Laura, la jumelle de Chloé, remise de son entorse de la cheville. Nos filles allaient fouler un parquet flambant neuf, changé cet été. Un beau parquet certes, mais beaucoup trop glissant pour être sécurisant. Certaines arabesques des joueuses n’étaient pas sans rappeler celles qui incarnent les concours hivernaux si prisés dans les patinoires, et commentés par le duo Nelson Monfort et Philippe Candeloro. Le combat à venir, quant à lui, suscitait plutôt l’évocation de l’affrontement entre Tonya Harding et Nancy Kerrigan !

Pour débuter la partie, Geoffrey lançait sur la glace Zoé, Chiara, Maïssa, Thiziri et Hana, sous le regard de Camille, venue avec sa mère et son grand-père, pour encourager les jeunes patineuses.
Bon, je ne vais pas vous cacher que les deux premiers quart-temps ont été particulièrement pénibles, ennuyeux. Nous étions en droit d’attendre un peu plus du leader invaincu que cette molle défense de zone mais… le coach Pierrot avait l’air de n’en avoir rien à faire, l’esprit à son clair de lune.
Cette défense serrée, vraiment regroupée, avait pour effet de déstabiliser nos joueuses et provoquer de nombreux shoots lointains pas forcément très précis. Mais dans le même temps, notre combativité au rebond était récompensée. Sur le match, nous finirions avec 65 prises contre 43 pour nos adversaires, et ce malgré un déficit de taille.
Notre défense, la troisième meilleure du championnat, allait aussi faire son effet.
Mais dans les faits, Carqueiranne réussissait à imposer son train de sénateur et menait 6-0 après 5 minutes de jeu… De notre côté, c’était frustrant car malgré la toile tissée dans laquelle Carqueiranne souhaitait nous engluer, nous trouvions les intervalles et la dernière bonne passe pour marquer un panier facile mais… non ! Un vrai manque de réussite sur ces tirs simples allait nous coûter cher. Mis à part 2 lancers-francs marqués par Chiara, le panier varois allait rester inviolé durant ces 10 premières minutes à 0 sur 15… Le quart-temps se terminait sur le score de 13 à 2 en faveur de nos adversaires.

La deuxième période allait se dérouler sur le même rythme que la première. L’intensité du match et l’ambiance de la salle étaient telles que ça pouvait faire passer une rencontre de vieilles dames au salon de thé pour un concert de Trust ! Dans cette même ambiance, donc, les varoises plaçaient leur jeu, essentiellement orienté sur leur brillante meneuse, mais un peu trop au détriment des autres joueuses de l’équipe à mon humble avis. Chiara s’occupait avec dévouement de contrôler Chloé, et elle le faisait efficacement. Mais nous étions encore sanctionnés de quelques fautes un peu sévères, ce qui allait avoir un impact plus tard dans le match bien entendu. Si le jeu adverse tournait autour de sa meneuse, qui allait marquer 22 points grâce à sa patte longue distance, les arbitres étaient aussi très protecteurs et allaient lui offrir aussi de nombreux lancers-francs bien négociés. Ce quart-temps allait s’achever sur le même sentiment, de l’ennui visuel, mais une défense efficace des deux côtés du terrain, avec toujours un peu de manque de réussite pour nos minimes. Score de 11 à 6 pour Carqueiranne, et le score à la mi-temps était de 24-8. Quand on considère 7 paniers immanquables à ce stade du match, l’écart n’était pas déshonorant, et ainsi, notre satisfaction était d’avoir maintenu Carqueiranne à 24 points marqués.

A la reprise, la physionomie de la partie allait changer. Nous allions rentrer férocement dans la raquette varoise avec l’envie de bouger les lignes. Et c’est ce qui se passait. Les filles de Pierrot, qui devenait aussi fou que le personnage interprété par Belmondo, étaient surprises par notre presse et notre défense individuelle agressive. De leur côté, les Carqueirannaises, enfin passées en défense fille à fille, avaient du mal à contenir nos assauts. Ainsi nous empochions le gain de ce troisième quart-temps 9-4. A noter encore une fois que, malgré notre domination, nous avions encore loupé pas loin de 6 paniers que l’on classe dans la catégorie des immanquables, preuve encore que nos filles avaient la ressource suffisante pour être en bien meilleure posture.

A l’entame de la dernière manche, le coach varois continuait d’haranguer ses filles, les faire tourner autour des créations de sa meneuse, et maintenait sa défense individuelle. Un quart-temps qui allait sceller le sort de Maïssa tout d’abord, totalement arrêtée et immobile, qui prenait une imaginaire cinquième faute sur un empalement de la meneuse carqueirannaise. Puis Hana allait subir la même avanie, et c’est à 5 que nous allions claudiquer jusqu’à la fin du match.
Une faute technique adressée au banc parachevait l’œuvre arbitrale de ce match un peu frustrant pour tout avouer, et ce sans vraiment contester les 22 fautes à 11 sifflées… Malgré tout, nous allions tenir, et faire jeu égal à 13 partout.
Nous nous inclinions finalement sur le score de 41 à 30, soit seulement à 11 points du leader incontesté de la poule, 10 victoires en 10 matches, et en empochant le gain de la deuxième mi-temps.
Et tout cela sans filles sorties d’un Pôle ou d’un Centre, avec nos forces, et nos faiblesses évidemment, pas si mal pour notre petit club ! Et en incluant le total étourdissant de 16 ballons immanquables, et pourtant manqués, qui auraient été un confort absolu si nous n’en avions converti que la moitié, ça laisse rêveur !

Un résultat qui confirme encore la tendance évoquée dans mon précédent article, à savoir que cette poule C est bien plus serrée et homogène que les poules A et B. Antibes peut aussi confirmer cela, et nous aurions pu (nos deux clubs) accompagner Carqueiranne, le Cavigal et St Laurent dans les aventures de la deuxième phase sans choquer. Mais peu importe, le travail, la formation, le plaisir sont des facteurs essentiels et ils sont actuellement pris en compte par le coach, le travail paye toujours.
La seconde phase va permettre de pérenniser certains acquis et de continuer d’en développer d’autres. Les équipes vont aller et venir, en haut, le championnat sera partiellement faussé par le jeu un peu trouble entretenu par certaines équipes, et, en bas, de nouvelles têtes vont pointer comme Monaco et La Corse semble-t-il. Bref, de nouveaux challenges attendent toutes les équipes de cette première phase que j’ai l’outrecuidance de conclure alors qu’il nous reste un match à disputer…
En effet, les chutes de neige à Brignoles avaient empêché le déroulement de la rencontre remise à ce samedi 23 décembre, à 12h30, dans la salle de Saint-Maximin, voilà de quoi savourer les fêtes de fin d’année !

Bref, le temps que je m’attache à la rédaction du prochain article, nous aurons changé d’année !
Alors je profite de l’instant pour souhaiter à toutes les lectrices et lecteurs de ce blog, à toutes les actrices et acteurs de notre sport, que ce soit sur le terrain, les joueuses, les entraîneurs, les arbitres, ou dans les bureaux, les instances, les dirigeants, tous ces gens qui s’activent chaque jour, chaque semaine, pour que notre passion soit partagée dans les meilleures conditions, et qui font en sorte que nos filles pratiquent ce beau sport qu’est le basket-ball… A toutes et tous, passez de bonnes fêtes et un Joyeux Noël à tous nos supporters et adversaires !

Et bien entendu, quelques photos de la rencontre !

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