On a mangé la galette des Rois, pas St Laurent

Il convient tout d’abord en ce weekend d’Epiphanie de penser à vous souhaiter à toutes et tous une très belle année 2017, ainsi que tout le meilleur possible. Merci de suivre assidument ces articles et ce blog que j’ai moi-même du mal à alimenter avec régularité !

Après 3 semaines de pause, les minimes de la Ligue allaient reprendre le chemin des parquets pour ferrailler dans un championnat maintenant amputé de son leader et ogre Toulonnais. Les cartes, pas forcément rebattues, étaient néanmoins intéressantes à jouer en vue d’une qualification pour les playoffs de fin de saison.

Ce match revêtait une certaine forme de symbolique, axée sur celle de la renaissance. En effet, d’un point de vue collectif, nous avions sombré lors du match aller, modestement perdu de 6 points, mais les corps avaient tellement souffert… A tel point qu’Inès avait arrêté sa saison à ce deuxième match et ne revenait enfin que pour celui-ci qu’elle allait aborder avec revanche.

Les filles de St Laurent sont grandes, physiques, parfois brutales. Elles pratiquent un jeu engagé, rugueux, et cette forme de défi n’est généralement pas le côté le plus apprécié de nos jeunes joueuses. St Laurent récupérait sa meneuse blessée à l’aller, et nous devions pour notre part nous priver des services de Maïssa, et de Camille, qui devait jouer son match de sélection le lendemain, les règlements lui interdisant de jouer deux matches sur un même weekend dans sa catégorie d’âge.

Enfin, l’environnement de ce match, avec les poussines en lever de rideau et les seniors qui jouaient ensuite, ainsi que la célébration de la galette des rois, tout cela réuni avait drainé un public nombreux qui s’était massé aux abords du terrain. Les supporters peuvent vous transcender tout autant qu’ils peuvent vous paralyser. Nous espérions la première option.

Comme nous nous y attendions, le jeu débutait non pas sur un rythme effréné, mais sur une succession de contacts que l’on aurait pu qualifier de virils si ce furent des garçons qui jouaient.

Sur un panier à 3 points de Kim, nous pensions l’opération commando lancée mais nous allions ensuite encaisser un 8-0 qui remettait les compteurs en place sous l’œil expert de Godasse de Plomb, Maître incontesté des dits compteurs !

Les mains adverses accrochaient régulièrement et impunément nos filles, les rebonds étaient âprement disputés, et Zoé prenait une grosse béquille sur le genou droit qui allait handicaper notre jeune meneuse le reste de la rencontre, difficile d’accélérer en boitillant…

Mais les genoux s’écorchèrent aussi, les fesses, les bras, la salle Apollinaire devenait une arène pour gladiatrices. Et à ce petit jeu, la formation laurentine est en terrain de connaissance. Le score se creusait avec le premier quart-temps conclu sur un 13-7 et le deuxième sur le score de 10-13. Rien d’alarmant en soi, 26-17, c’est un tout petit écart. La mi-temps arrivait à point nommé.

Au retour des vestiaires, un petit goût étrange se faisait sentir dans les palais de nos supporters. Les arbitres, qui devaient avoir visionné la veille le film Podium, ou la biographie intégrale filmée de Claude François, se mirent à faire moulinette sur moulinette et sanctionner pas loin de 10 « marchés » qui rendirent autant de ballons aux adversaires. En revisionnant le film du match, la sensation de s’être fait avoir en live se confirmait puisque seuls 2 de ces fautes étaient réelles… Même s’il est nécessaire de ne pas se réfugier derrière l’arbitrage, force est de constater que c’est aussi frustrant que démotivant pour nos filles…

Malgré tout, dans cette adversité, nous remportâmes la troisième période 12-8 et étions donc à 5 points avant l’acte final.

Durant ce dernier quart-temps, nous avons eu l’occasion de revenir au score. En ce sens que passées à 9 points de retard, nos filles remontèrent et grattèrent point par point leur déficit.

Quand Zoé plantait son 3 points, nous n’avions plus que 3 points de retard. Sur une interception, nous avions l’occasion de revenir à 1 point mais malheureusement les conditions ne furent pas optimales et nous loupions cette opportunité. S’ensuivit une série de balles  mieux exploitées par nos adversaires et nous ne marquions plus rien pendant plus de 5 minutes. Cela nous condamnait à perdre ce dernier quart-temps 10-4 et le match sur le score de 44-33.

Ce match nous a encore physiquement fait mal, Thileli avait mal à une cuisse, Zoé avec un genou écorché et une béquille à gérer sur l’autre, Romane avait des bleus partout, Inès finissait le match avec de grosses douleurs à sa cheville durement sollicitée, Henola boitait bas après s’être tordue la cheville, et Chiara doit observer quelques jours de repos pour une inflammation de son tendon rotulien. Bref, comme à l’accoutumée, les matches contre St Laurent sont des guerres de tranchées qui laissent des traces sur les organismes… La galette allait tout de même apporter un voile de consolation à nos guerrières du jour, en attendant de recevoir Draguignan pour une autre joute !

Je vous laisse avec les images du jour.

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