Glissade à Salusse Santoni

Quel drôle d’article à écrire…
Je ne me rappelle plus quand j’ai pu rater un match de Zoé pour la dernière fois, au cas où j’en ai déjà raté un !
Là, un évènement organisé de longue date m’a empêché de me rendre à Antibes .
Ce match était décalé en cette première journée de vacances scolaires, et je dois baser mes sensations sur le film du match qu’on a bien voulu me donner, et sur ce que les yeux et oreilles sur place ont bien voulu me rapporter.

Cela commençait de manière cocasse avec l’oubli de nos maillots à Roquebrune, et l’arrêt au Decathlon local permettait de racheter une garde-robe aux 7 filles parties aux abattoirs de Salusse Santoni.

Dans leurs nouvelles et seyantes tenues noires et blanches, les 5 premières de nos petites partaient à l’assaut de ce mythique bastion du basket azuréen. Et ça marchait !

Sur un train étonnant, nous scorions des paniers, des LF, et Zoé ajoutait un joli 3 points bien net. Nous menions 9-0, presque surréaliste chez le 4° de la Ligue !

Zoé était rappelée sur le banc pour sa première session. Non pas qu’il faille y voir un lien de cause à effet, mais nous encaissions un modeste 32-0 et le tableau d’affichage nous montrait alors une marque de 32-9, écart fait, match perdu, et volonté des filles anéantie.

Les commentaires fusaient, plus ou moins amènes, mais malgré tout, les cadets qui allaient enchaîner leur match après le notre, connaissaient un peu leurs gammes et souriaient de certaines situations.

Ainsi leur étonnement quand une passe manquée de Zoé provoquait son rappel sur le banc de manière définitive.
D’autres pouvaient perdre 15 ou 20 ballons sans craindre la mise en jachère sur le côté du terrain, et il est tout de même étrange de se passer de sa joueuse la plus tonique et la plus sûre balle en main pour laisser le score s’envoler sous la pression d’antiboises agressives, affamées, rageuses.

Ilona nous détruisait au rebond, aucun blocage n’était mis à exécution, Lætitia sonnait chaque charge avec l’intensité qu’on lui connaît, et nous subissions notre énième dépeçage  de la saison, devenant le plat favori de la Ligue, assaisonnée à chaque sauce locale.

Que l’on s’entende bien, le banc, c’est bien, c’est un endroit qui favorise la concentration, qui permet l’observation, qui repose la joueuse fatiguée de son combat, et qui est somme toute le poste qui permet d’idéalement partager la vision de l’entraîneur.

Je ne présage de rien, et je ne revendique rien, mais si on joue un match de ce type, où la pression défensive est de tous les instants, on essaye de limiter ses pertes de balles et donc on essaye de mettre en confiance les joueuses qui peuvent limiter la casse. A moins d’une punition, d’un écart de langage, d’un comportement répréhensible, ce qui justifie assurément et sans discussion possible la mise au banc, ça reste le choix de l’entraîneur. Mais somme toute, même certaines joueuses de notre équipe s’en étonnaient. C’est ainsi, une règle de vie, une leçon d’attente. Il devait certainement y avoir une raison valide derrière tout ça, alea jacta est.

Au bout du compte, si nous sommes restés dans nos standards en marquant 29 points, on en a encore pris 66 et Antibes a fait tourner pour une belle revue d’effectif. Encore 37 points dans la musette, il est temps de voir le bout du tunnel de cette saison !

Il nous reste à recevoir Carqueiranne le 9 Mai, le 3° du championnat qui devrait assurément tester une nouvelle recette pour nous cuisiner, et on tentera de finir correctement en recevant L’Eveil d’Inès et Kim le 16 mai. Alors on pourra panser les plaies et penser à refermer ce douloureux chapitre 2014-2015.

Malgré tout, les filles auront su encaisser, et garder le sourire. Un peu dommage que nous ne passions pas un peu plus de temps ensemble, et les filles entre elles, pour échanger, partager, discuter, juste effacer les irritants moments de défaite. Mais ça aussi, ça viendra bien un jour !

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