Deux points suffirent…

Je sais, que de temps pour arriver à mettre une petite bafouille sur notre dernier match !
Il faut dire qu’on enchaîne les weekends comme Stephen Curry les tirs à 3 points ! Bref…

Voilà donc le match retour contre Monaco qui se profilait. Bien entendu, celui-ci était attendu de toutes et tous car l’issue finale du 28 Novembre dernier avait laissé tellement de regrets…

Cela écrit, il apparaît que nos hôtes d’un jour attendaient ce match avec conviction et détermination, il faut dire que la cinquième place était en jeu, un vrai challenge. Tout de même, quelle sensation étrange de revenir à Monaco, après tant d’années passées au club, dans le berceau de Zoé, et sur le terrain de jeu de sa mère, que tout le monde est bien évidemment venu saluer chaleureusement.

Si tout un état-major était venu superviser ce match, il fallait laisser place aux petits soldats du jour sur le terrain, le combat pouvait commencer. Petite précision cependant, une bizarrerie technique, mais un nouveau visage faisait son apparition sur le banc pour le coaching des U13. En effet, Nathalie Farneti, qui elle aussi avait usé quelques semelles sur les parquets monégasques fût un temps, prenait le relais de Joëlle partie se rafraîchir le gosier sur la plage du même nom !

Le premier quart-temps était parti tambour battant et malgré une grosse maladresse, nous arrivions à mener rapidement 12-2, pour perdre finalement les pédales et le premier acte par 19-18. Le match restera tendu tout du long, mais l’affrontement sera resté correct entre les joueuses.

Si parfois certaines exagérations de fautes pouvaient être à déplorer, jamais de mauvais coups furent constatés. C’est important de le souligner, même si la pression locale se faisait sentir et que malgré tout, quelques cravates japonaises étaient oubliées, je le dis avec la sincérité de celui qui était au bord du terrain. Mais qu’importe, il faut savoir affronter tout type d’adversité, y compris les sautes d’arbitrage. Mais malgré tout, les fautes commençaient à pleuvoir et à paralyser quelque peu nos joueuses. Ainsi Zoé sortait sous les applaudissements aussi étranges que nourris de son ancien public lorsqu’elle signait sa 4ème faute, ce qui lui valait un rappel sur le banc l’espace du 3ème quart-temps.

Mais c’est ainsi, il fallait faire avec, et ce que les filles, vaillantes, allaient s’appliquer à développer, c’est de décupler leur énergie pour faire face. Une force d’équipe, la confiance dans le collectif, l’application dans le travail, le respect des consignes de Coach Nath, et cette pugnacité des filles qui ne lâchent jamais rien.

Alors bien sûr, ce jeu-là est usant, et quand on défend, fort, on fait des fautes, plus que l’adversaire. L’implication défensive est la clé de voûte du basket, mais quand Maïssa est à 4 fautes, Thiziri à 4 aussi, Yvonne dans le dur physiquement après son retour de blessure et que Thileli sortait pour 5 fautes, il fallait trouver d’autres solutions.

A la fin du 3° quart-temps, nous étions donc menés de 7 points, et l’écart allait monter d’encore un point à 3 minutes de la fin. Les filles donnaient tout ce qu’elles avaient, Henola se déchirait en retour défensif pour ne pas laisser son adversaire passer mais venait ensuite la période la plus intéressante du match. La sortie de Thileli allait correspondre avec le retour sur le parquet de Zoé et l’entrée en matière d’Axelle. Notre Pimousse qui, comme le dit si bien le slogan de la Pie qui Chante, est certes petite, mais costaude !

Elle allait être assignée à la tâche ingrate de devenir l’ombre de la meneuse asémiste. Et je dois dire que notre première année allait réaliser une période tonitruante, se jetant sur chaque ouverture, devenait plus collante qu’un chewin-gum fondu sur le bitume l’été, et elle allait diablement perturber le déroulement du jeu rouge et blanc. A tel point que nous allions renverser la vapeur et finir ce match avec un 13-4 sur le fil, les 2 derniers paniers, comme des symboles, furent 2 passes de Zoé pour Axelle, le crampon du jour ! Crampon que l’on trouve généralement sous les chaussures, ce qui, vous me voyez venir, est le parfait écho qui définit qu’elle est bien la fille de son père, le désormais célébrissime Godasse de Plomb !

Comme au match aller, et comme tout match de basket qui se respecte, les dénouements sur les dernières secondes, les écarts si serrés, la tension qui en découle, tout cela pousse les joueuses dans leurs derniers retranchements. Et ainsi, si l’opposition joie/larmes était encore présente, le rapport s’était inversé et nos filles eurent droit d’exulter à leur tour. Il était bien entendu important de respecter la détresse de l’équipe rouge et blanche en cet instant si douloureux de fin de match.

Il en va ainsi du sport et de ses aléas, la vie n’est pas un long fleuve tranquille. Il est important de vivre des expériences comme celle-ci pour se préparer à d’autres joutes, et à la vie tout simplement.

Quoi qu’il en soit, nos filles, heureuses comme on peut s’en douter, allaient savourer ces 63 points marqués sous la douche et allaient s’apprêter pour quitter les vestiaires. En effet, les efforts, ça creuse, et le goûter était nécessaire. C’est ainsi que nous pûmes nous diriger vers le gargantuesque buffet qui nous était proposé chez Camille qui fêtait son anniversaire. Une très belle fête animée où tout le monde a pu apprécier la simplicité de l’instant et les enfants reprendre leur vie normale, loin des turpitudes basketballistiques qui les accaparent tout au long de l’année.

Même Claude ne pouvait résister à l’appel de .. Claude !

66

Une très belle journée forcément, avec une belle victoire fondée sur la solidarité d’un groupe ô combien attachant et des valeurs d’amitiés bien profondes.

Pour que cela se mette en place, il ne fallait donc que seulement 2 points…
En voilà quelques souvenirs :

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